[Bref] La Dr Ute Mons du DKFZ reconnait la réduction des risques du vapotage dans le Spiegel
"Le vapotage chauffe un liquide contenant généralement de la nicotine, et l'aérosol qui en résulte ne contient pratiquement aucune substance cancérigène lorsqu'il est utilisé correctement". Les déclarations de la Dr Ute Mons, directrice du Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ), dans le Spiegel soulignent la réduction des dommages du vapotage par rapport au tabagisme. Des propos qui contrastent nettement avec l'alarmisme scabreux de sa prédécesseure Martina Pötschke-Langer à la tête du DKFZ jusqu'en 2016. E-Garage, le site allemand spécialiste de la réduction des risques avec le vapotage, souligne la nette évolution entre les deux responsables de l'influent institut. Au refus de distinguer les produits succède une reconnaissance du continuum des risques par la Dr Ute Mons. "Même si toutes les questions ne sont pas résolues: les experts estiment que le vapotage est probablement beaucoup moins nocif que les cigarettes conventionnelles - et probablement moins nocif que le tabac chauffé", explique t-elle au Spiegel.
Elle n'embrasse pour autant pas totalement une stratégie de report modal pour la consommation de nicotine vers les outils à dommages minimisés. Dans la revue Tobacco Control, le Pr David Levy a évalué que l'essor du vapotage pourrait sauver entre 21 millions et 87 millions d'années de vie aux Etats-Unis dans la décennie à venir. "Dans la discussion, cependant, le but principal réel est souvent perdu de vue. Il reste encore beaucoup à faire pour motiver les fumeurs à cesser de fumer", répond la Dr Ute Mons, insistant implicitement pour maintenir des mesures contre le tabagisme. Elle tient à distinguer le vapotage des cigarettes chauffées. "Le vapotage et le tabac chauffé ne doivent pas être amalgamés", souligne t-elle.
L'essor du vapotage comme moyen d'arrêt des cigarettes dans l'UE
En mars dernier, la Dr Ute Mons a cosigné une étude, publiée dans Tobacco Control, sur les moyens utilisés pour arrêter de fumer dans l'Union Européenne (UE). En moyenne, le recours au vapotage est passé de 3,7% en 2012 à 9,7% des tentatives d'arrêt en 2017 chez les résidents des 28 pays de l'UE. L'essor du vapotage, très disparate entre les 28 pays, interpèle les chercheurs. Difficile de ne pas constater les résultats impressionnants des britanniques où le tabagisme à chuté de 20% de la population à 15,5% depuis 2011 sous l'impact de la vape.
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