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Affichage des articles du mars, 2022

Contribution sur le projet de taxe anti-vape en Suisse : cette taxe repousserait près de 50 000 vapoteurs vers le tabagisme

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En décembre, le Conseil fédéral a présenté un projet de taxation du vapotage . Il propose d'une part d'imposer une taxe de 2 cts par mg de nicotine pour les e-liquides de recharge. Cela ferait 4,32 Fs de taxe supplémentaire en comprenant la TVA pour une fiole de 10 ml à 20 mg/ml de nicotine. D'autre part, les produits pré-remplis (pods ou jetables) seraient taxés de 50 cts (plus la TVA) par ml avec ou sans nicotine. Une consultation publique est ouverte jusqu'au 31 mars , à laquelle j'ai participé avec la contribution publiée plus bas.  D'autres points de vue La contribution du Groupe romand d'études sur les addictions (GREA) publiée sur leur site , souligne que les "vaporettes sont surtaxées au regard de leur dangerosité moindre par rapport aux cigarettes traditionnelles avec cette révision de loi" .  De leur côté, les intégristes anti-réduction des risques de l’Association de prévention du tabagisme (AT-CH) proposent de taxer de 10 cts le mg de

Macron et sa vape : une photo peut-elle faire oublier cinq ans d'absence de politique de réduction des risques ?

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C’est, évidemment, un plan communication. À trois semaines du premier tour des élections présidentielles, la photographe d’Emmanuel Macron a posté une série de clichés pris le dimanche 13 mars à l’Elysée. Le Président y apparaît barbe de trois jours, sourcil circonflexe, sweat d’un commando parachutiste, dossiers sous le bras et, sur le cliché le plus repris par les médias, une vape dans sa main droite. Le détail a été relativement peu remarqué. Gala, magazine people, s’est fendu d’un article le 15 mars pour attirer l’attention sur ce point. Le Président, candidat à sa propre succession, aurait donc troqué ses cigarettes et cigares pour une vape. De prime abord, c’est une bonne nouvelle. Pour sa santé en premier lieu évidemment. Quoi qu’en disent de fanatiques obscurantistes, éviter les toxiques de la fumée, dont le monoxyde de carbone et les goudrons, en passant au vapotage réduit d’au moins 95 % les risques par rapport à fumer.  On peut également espérer qu’en ayant une expérience

Seize spécialistes comparent le rapport anti-vape du HCSP au raisonnement anti-vax dans le Monde

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Face à un danger certain, la précaution est-elle d’écarter un moyen d’en réduire les risques au prétexte d’une part congrue d’incertitude le concernant ? Le principe de précaution dans son interprétation absolutiste aboutirait à sauter d’un avion en flamme sans parachute en raison de l’absence d’étude clinique sur celui-ci . Heureusement, la plupart des gens ne font pas ça.  D’ailleurs, les autorités sanitaires Françaises n’ont pas suivi ce principe de précaution absolu face à l’épidémie de Covid, remarquent seize figures médicales signataires (liste en fin de billet) d’une  tribune publiée dans le Monde ce 3 mars . Au contraire, elles ont poussé à la vaccination, malgré le manque de recul sur les vaccins. « L’argument du principe absolu de précaution est donc considéré ici comme extrême et délétère face à ce fléau » , notent les Pr Benjamin Rolland et Sébastien Couraud, ainsi que les quatorze co-signataires.  Pourtant face au tabagisme, les mêmes autorités, en particulier le Haut-cons

Les croyances erronées sur la nicotine ont un impact négatif sur l'arrêt tabagique aux Etats-Unis

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Quel impact les croyances sur la nicotine ont sur l’arrêt tabagique des fumeurs américains ? Une étude de chercheurs de la Brown University, se basant sur les réponses de 9140 fumeurs à l’enquête en population PATH (Population Assessment of Tobacco and Health) de 2013-2014, a évalué les liens entre les perceptions vraies ou fausses de propriétés de la nicotine avec les tentatives d’arrêt tabagique, les réussites et l’utilisation de substitution. Trois constats principaux ressortent de l’étude dirigée par la Pr Morgan Snell et publiée en fin d’année 2021 dans la revue Nicotine and Tobacco Research .  En premier lieu, les résultats montrent que les fumeurs américains peuvent nourrir des opinions incohérentes sur la nicotine et qu’ils sont une large majorité à surestimer ses risques pour la santé. Les fumeurs croyant à tort que la nicotine est cause de maladies liées au tabagisme sont plus nombreux à tenter d’arrêter de fumer, mais avec moins de réussite que ceux qui ont une perception pl

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