SOS Addiction appelle les professionnels de santé à soutenir la réduction des risques. Et en Suisse ?
L'association française SOS Addiction, qui vise à informer et agir dans une approche de réduction des risques, lance un appel à signatures des professionnels de la santé français et étrangers.
1. Approuver ensemble les conclusions du rapport de Public Health England du 19 août 2015 sur la e-cigarette.2. Demander que le gouvernement français pratique lui aussi une véritable politique de réduction des risques du tabagisme, s’appuyant sur tout le potentiel de la cigarette électronique.
Le tabagisme est reparti à la hausse en France depuis fin 2014, après 3 ans de baisse sous l'impact de la vape. Les multiples rumeurs anxiogènes colportées par les médias et soutenues de fait par les décisions politiques sapent cette porte de sortie au tabagisme. "Un chiffre illustre la différence entre les deux visions politiques : en
France 2/3 des fumeurs pensent que la e-cigarette est plus dangereuse
que le tabac, contre 1/3 en Grande-Bretagne", précise le Doc Philippe Presles, auteur de l'appel.
Pourtant le rapport du Public Health England, sur la base de 185 études scientifiques, montre les gains de santé pour un fumeur de se sevrer à l'aide de la vape. La perception erronée des risques des divers produits par une partie de la population est indubitablement une menace pour la santé publique, en repoussant des fumeurs dans le tabagisme au lieu de les attirer en dehors par la vape. Au jeu de la désinformation et de l'effroi, certains journalistes, professionnels de la santé et organismes de prévention ou d'Etat se montrent honteusement irresponsables et dangereux. Cet appel est donc salutaire.
Il est d'ailleurs regrettable qu'une initiative similaire n'ait pas encore été prise en Suisse. Alors que le tabagisme progresse coté alémanique mais régresse en Romandie dans le même temps que la vape s'y développe. Une amélioration malheureusement largement entravée par les mesures délétères d'interdiction de vente de liquides nicotinés de l'Office fédéral de la santé publique. Et contre lesquels les acteurs de la santé helvètes restent tristement bien muets. Mais se sentent-ils concernés par cette question de santé publique ?
Lien vers l'appel:
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