Un vapoteur Suisse a été malade en 2018: le Blick Tobacco et les anti-vapes toujours plus ridicules
Ce dimanche, le Blick a refait son coup préféré de la panique à partir de rien. En l’occurrence, un vapoteur aurait eu des problèmes respiratoires en 2018, et il aurait consulté à l'hôpital de Schaffhouse. Voilà. C'est la totalité des informations contenu dans l'article du Blick sur cette histoire. Le directeur de la pneumologie de l'hôpital de Schaffhouse ajoute qu’il ne s’agit pas d’un cas suspect lié à la cigarette électronique mais que c'est "assez clair".
Qu'a eu précisément le vapoteur pour que les médias nous en parlent? Fabian Eberhard, le journaliste du Blick, n'en sait rien. L'hôpital de Schaffhouse protège le secret médical. Mais cela ne l'a pas empêché de titrer son article: "Un second fumeur d'e-cigarette Suisse était à l'hôpital avec une intoxication". Ah..! En somme, il a eu le tort d'arrêter de fumer des cigarettes des sponsors du Blick. Qui agrémente son article d'un sur-titre aguicheur sur les décès de pneumopathies aux Etats-Unis, mensongèrement attribués au vapotage.
Rien n'indique qu'il y a la moindre ressemblance entre les cas américains et le premier soi-disant cas médiatisé par le gourou anti-vape Macé Schuurmanns, la veille du vote au Conseil des Etats d'une taxe anti-vapoteurs. Comme le relève Phil Scheck, dans un billet en réaction à l'article du Blick, "la Télévision suisse-allemande SRF a dû admettre dans une déclaration sur son programme "Puls", dans laquelle le Dr Schuurmanns avait rapporté ce cas, qu'il n'y avait aucune indication fiable d'un cas d'EVALI [acronyme des cas de pneumopathies aux Etats-Unis] ni même un lien avec le vapotage en général dans cette histoire". Ceci n'empêche pas le Blick et les autres médias pro-cigarette de faire de nouveau l'amalgame à l'occasion de ce papier complètement vide et stupide.
Qu'a eu précisément le vapoteur pour que les médias nous en parlent? Fabian Eberhard, le journaliste du Blick, n'en sait rien. L'hôpital de Schaffhouse protège le secret médical. Mais cela ne l'a pas empêché de titrer son article: "Un second fumeur d'e-cigarette Suisse était à l'hôpital avec une intoxication". Ah..! En somme, il a eu le tort d'arrêter de fumer des cigarettes des sponsors du Blick. Qui agrémente son article d'un sur-titre aguicheur sur les décès de pneumopathies aux Etats-Unis, mensongèrement attribués au vapotage.
Le seul lien avec la vape, c'est la putasserie des médias Suisses
Le Blick, et les médias romands comme le Matin qui reprennent l'enfumage, passent sous silence que ce sont des produits frelatés du marché noir, où ont été poussés des consommateurs de cannabis par la prohibition, qui est la cause des malades aux Etats-Unis. Bien que même le Center for Disease Control a reconnu avec quatre mois de retard le rôle d'adultérants, notamment de l'huileuse vitamine E, dans les pneumopathies américaines.Rien n'indique qu'il y a la moindre ressemblance entre les cas américains et le premier soi-disant cas médiatisé par le gourou anti-vape Macé Schuurmanns, la veille du vote au Conseil des Etats d'une taxe anti-vapoteurs. Comme le relève Phil Scheck, dans un billet en réaction à l'article du Blick, "la Télévision suisse-allemande SRF a dû admettre dans une déclaration sur son programme "Puls", dans laquelle le Dr Schuurmanns avait rapporté ce cas, qu'il n'y avait aucune indication fiable d'un cas d'EVALI [acronyme des cas de pneumopathies aux Etats-Unis] ni même un lien avec le vapotage en général dans cette histoire". Ceci n'empêche pas le Blick et les autres médias pro-cigarette de faire de nouveau l'amalgame à l'occasion de ce papier complètement vide et stupide.
Chasse aux sorcière pour protéger le only-tobacco cigarette en Suisse
De son côté, Laurent Nicod, président de l'Association des pneumologues, demande un fichier des vapoteurs en Suisse. Nous aussi, on veut bien que ce dossier médical soit examiné par des tierces parties. Mais qui va faire ces analyses au moment où Macé Schuurmanns et ses amis lobbyistes font la chasse aux sorcières contre les scientifiques s'intéressant à la réduction des risques face au tabagisme en Suisse? Coupes des financements et loi du silence imposée aux chercheurs intéressés à une approche de réduction des risques face au tabagisme sous peine de se faire calomnier et flinguer sa carrière en Suisse.
Cette chasse aux sorcières et l'alliance entre cigarettiers et puritains rappellent évidemment l'histoire du Snus en Suisse. En 1991, sous le slogan "la nouvelle drogue qui va tuer nos enfants", le Blick était déjà le journal qui avait lancé une grande campagne de panique contre le Snus pour soutenir son interdiction demandée, au nom de la lutte anti-tabac, par Peter Hess, député démocrate-chrétien. Dix ans plus tard, une enquête de journalistes britanniques révélait que Peter Hess était en secret un agent de British American Tobacco (BAT).
Les assassins associés
Aujourd'hui, on sait aussi que la Suède a divisé par quatre le taux des cancers liés au tabagisme, grâce au report sur la consommation de Snus de plus de 3/4 des fumeurs durant cette période. En réalité, c'est donc sa prohibition, jusqu'à mai dernier, qui a probablement tuer une partie des fumeurs Suisses. 9'500 personnes meurent du tabagisme chaque année en Suisse. Le Blick et les puritains en ont leurs parts de responsabilité. Les cigarettiers, les pharmaceutiques et leurs lobbyistes, ainsi que le Département de l'Intérieur continuent d'encaisser l'argent sanglant, sans aide pour les fumeurs qui tentent de s'en sortir.
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