#COP8FCTC L'OMS a t-elle censuré les images du débat sur le statut d'observateur demandé par INNCO ?

Le bâillon sur la réduction des risques ne sera pas télévisé. Lundi après-midi, le flux du streaming s'est arrêté juste à ce moment-là. Durant les dix minutes du débat et du vote sur l'obtention du statut d'observateur à INNCO, le réseau des organisations de consommateurs de produits nicotinés à risque réduit. Verdict du procès sans témoin: les délégués au 8è sommet mondial "anti-tabac" de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont refusé le statut d'observateur à l'INNCO. "Non seulement la coupure de la vidéo est un exemple flagrant du manque de transparence. Mais c'est aussi la démonstration de la nécessité de la présence des parties concernées non partisanes au cours de la procédure pour garantir le processus démocratique et sa transparence", explique Kim Dabelstein Petersen, de l'association des vapoteurs danois DADAFO, dans le communiqué du jour d'INNCO.

OMS Zéro transparence

Les représentants des vapoteurs espèrent encore récupérer l'enregistrement de la séance dont la retransmission a été coupée. Un vote lors de la séance d'ouverture avait garanti l'accès public par vidéo-streaming des séances. Mais quatre jours après l'incident, le Secrétariat anti-tabac de l'OMS n'a toujours pas tenu cet engagement. "Nous pensons que c'était une ruse pour détourner l'attention du fait qu'interdire le public et l'organisation INNCO rendrait la transparence réelle pratiquement nulle. Le fait que les sessions plénières n’aient toujours pas été chargées sur le site à des fins de contrôle externe, comme convenu et promis, quelle que soit la raison, fait de la transparence un zéro absolu", s'agace l'organisation faîtière qui regroupe 36 associations.

"Nous sommes de vraies personnes"

Quelques représentants des associations de vapoteurs ont pu assister dans le public à la séance d'ouverture durant seulement 3 heures sur la semaine de réunions. "Mais avoir été dans la tribune du public ne suffit pas, INNCO aurait dû bénéficier du statut d'observateur", explique Tomas O'Gorman, de l'association ProVapeo Mexico. Le mexicain, en butte à l'interdiction du vapotage dans son pays, poursuit: "Nous avons besoin de partager nos expériences avec les délégués, de leur montrer que nous ne sommes pas juste un chiffre dans des statistiques ou des tableaux. Nous sommes de vraies personnes et qu'ils décident de notre vie". 

"Le Secrétariat de la Convention de l'OMS et la lutte anti-tabac n'acceptent aucun apport de la société civile et des 1,4 milliards de consommateurs dans le monde. Ceci est totalement inacceptable selon le droit des traités, selon le droit international et selon les principes de fonctionnement de l'ONU et de l'OMS", appuie le communiqué d'INNCO. Face à la tour d'ivoire dans laquelle le Secrétariat anti-tabac de l'OMS a enfermé les délégués avec quelques 1'500 lobbyistes triés, Tomas O'Gorman est dépité: "Les fumeurs méritent d’avoir des alternatives plus sûres, et la Convention anti-tabac de l'OMS veut leur refuser ce droit".

Quelques membres d'INNCO ce midi sur la place des Nations discutent à bâtons rompus du manque de transparence de l'OMS:


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