[Bref] Sur la Rai 3: Sposetti, le Senateur Démocrate qui a touché 37'000 € pour faire passer la taxe anti-vape en Italie
En décembre dernier, l'émission Report de la télévision Rai 3 a interrogé Ugo Sposetti, le père de la taxe anti-vape en Italie. Le Sénateur du Parti Démocrate avait écrit en 2013 l'amendement qui surtaxe le vapotage. Le journaliste essaie en vain de connaitre les motivations du Sénateur pour cette taxe qui a décimé le secteur du vapotage. Cela aurait-il quelque chose à voir avec les 37'000 € qu'il a touché de la Fédération Italienne des buralistes (FIT) ? "Peu, ils m'ont donné peu. Ils devaient m'en donner plus", rétorque le Sénateur. Ce qui laisse songeur... "Je n'ai jamais fumé de ma vie", insiste le Sénateur du Parti Démocrate, pour ce qui semble faire office de politique de santé publique aux yeux de l'élu romain.
Plus de 12 millions de fumeurs en Italie
Plus tôt sans le sujet télévisé, Riccardo Ascione, de l'entreprise de vape Ovale, rappelle que près de la moitié des fumeurs italiens avait déjà essayé le vapotage en 2012. L'Italie faisait alors figure d'un des pays d'avant-garde sur le chemin de la sortie du tabagisme à l'aide de l'outil de réduction des risques. Les premiers hoax pour effrayer les fumeurs apparaissent. Insuffisants, la taxe entre en vigueur le 24 décembre 2013 pour briser le mouvement. Réduction de nombre de vapoteurs et extension du marché noir. En 2018, le nombre de fumeurs est remonté au niveau de 2007, tandis que le nombre de vapoteurs a continué de chuter. En décembre dernier, au prétexte du peu de taxes récoltées sur la vape, le gouvernement Renzi a mis le vapotage sous tutelle du Monopole du tabac, via l'amendement Vicari.
La fin de la taxe scélérate ?
Cette semaine, un amendement, dans le décret dit "de la dignité", vise à abroger la taxe punitive et l'emprise du Monopole du tabac. La bataille est intense entre d'une part le Parti Démocrate et Forza Italia soutenant les lobbys du tabac, et d'autre part le gouvernement d'union de la Lega et du Mouvement 5 étoiles qui entend sauver le vapotage. Tandis que Matteo Salvini, Ministre de l'intérieur de la Lega, a rappelé hier, dans un interview au Corriere della Sera, l'importance de cet amendement. Aujourd'hui, Giovanni Risso, président des buralistes (FIT), annonce dans la presse italienne la mort des vendeurs de cigarettes si l'amendement est accepté. Hier, l'amendement a été exclu puis réintégré et la bataille se poursuit. Le parlement devrait décider d'ici la fin de la semaine...
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