USA, Covid-19 et vapotage: la FDA rétracte la fake news diffusée par Bloomberg
« On ne sait pas si l’exposition au vapotage augmente le risque de Covid-19 », a reconnu hier la Food and Drug Administration (FDA) américaine, par la voix de sa chargée de comm' Alison Hunt. Deux semaines après une sortie vaseuse d’un de ses collègues publiée par Bloomberg, la porte-parole de la FDA rétracte la mal-information alarmiste en demandant à ce média de la corriger. Mais le correctif de Bloomberg, signé Tiffany Kary, passe sous silence la lettre de treize experts anti-tabac envoyée à la FDA le 31 mars.
Bloomberg ne donne pas la parole aux treize experts anti-tabac
« Sur quelle base la FDA croit-elle pertinent en ce moment de décourager les personnes souffrant de troubles sous-jacents liés au tabagisme de vapoter, alors que l’alternative probable pour beaucoup serait un retour au tabagisme ? », demandaient notamment les signataires, dont le Procureur général de l’Iowa Tom Miller, le Pr David Abrams de l’Université de New York et Clive Bates, expert renommé et ancien directeur de l’organisation anti-tabac Action on Smoking and Health (UK).
Le silence de Bloomberg sur la prise de position des experts anti-tabac n’est pas surprenant. Le site est détenu par Michael Bloomberg, affairiste du top 10 des fortunes mondiales et en guerre contre l’arrêt tabagique avec le vapotage et l’approche de réduction des risques à travers plusieurs de ses entreprises, telles que la Bloomberg Philanthropies Company LLC.
Les méthodes de caïd de Bloomberg révélées par NPR
Sur un autre domaine, l’affaire révélée par la National Public Radio (NPR) cette semaine illustre les méthodes Bloomberg et le peu de cas qu’il fait de la vérité et de son expression lorsque ses intérêts financiers sont en jeu. Fin 2013, Bloomberg News a étouffé une enquête sur la corruption de dirigeants en Chine, viré le journaliste et harcelé son épouse pour la forcer à signer un accord de non-divulgation (NDA).
Le reportage non publié concernait les liens entre des dignitaires, dont des membres de la famille du dictateur Xi Jinping, avec le chinois le plus riche du pays Wang Jianlin. Sa publication aurait nui aux intérêts financiers de l’empire Bloomberg en froissant le régime chinois. NPR conclue en se demandant combien d’autres faits sont cachés par Bloomberg à l’ombre du secret des contrats de non-divulgation.
Que cachent les anti-vape soumis à Bloomberg?
Une question pertinente pour la santé publique au vu de son énorme influence et de ses investissements colossaux dans de multiples organisations, dont certains cadres de l’OMS, mais aussi l’organisation STOP, le Bureau of investigative journalism, le Global center for good governance in tobacco control, en partenariat avec la junte militaire thaïlandaise et l’OMS, et aux Etats-Unis, la Fondation du CDC, Campaign for Free-Tobacco Kids (CTFK) etc. Quelle crédibilité donner à ces médias et organisations sous le contrôle d’un affairiste usant de telles méthodes pour protéger ses intérêts commerciaux?
"Xi Jinping n'est pas un dictateur", Michael Bloomberg interviewé
sur PBS en septembre 2019 https://youtu.be/TOu-2mulMog
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