David Goerlitz lave son honneur en rendant sa médaille à l'OMS
1990 : D. Goerlitz reçoit la médaille de l'OMS |
David Goerlitz, égérie de la lutte anti-tabac, a renvoyé la médaille d'honneur dont
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'avait décoré en 1990.
Sur le site de l'eSmoking Association, il
déclare
ne plus vouloir
«se
rendre complice des mensonges» de l'OMS. L'appel de Margaret
Chan, directrice de l'OMS, à
l'interdiction de la vape dans le China Daily a été de trop pour l'activiste
anti-tabac. Nous n'avons obtenu aucun commentaire de l'OMS à propos
de la défection de leur ancien conférencier.
David Goerlitz dénonce
«l'utilisation de la vape comme bouc-émissaire» par l'OMS qui, se
faisant, «protège les profits de Big Tobacco». Transfuge de
Winston en 1988, il a multiplié les actions pour dénoncer les
méfaits du tabagisme dans les années 90' et 2000. Témoignage au procès des cigarettiers, conférences à travers le monde et, surtout, des séances de prévention envers les "kids", pour reprendre son expression.
Pour l'américain
septuagénaire, désormais l'OMS enfume l'opinion publique avec des
études de junk-science, biaisées et falsifiées sur les ecigs.
Cette propagande contre la vape
«est
une gifle aux
millions de fumeurs
qui tentent désespérément d'arrêter de fumer», alors
que la vape «est une alternative au tabac dont il est prouvé
qu'elle est au moins à 95% moins nocive», précise David Goerlitz.
SOS, l'OMS ne répond
plus
Malgré nos multiples
tentatives de joindre leur service de presse par téléphone et mail,
l'OMS est restée silencieuse. Pas de quoi être vexé.
L'organisation avait opposé le même silence méprisant à la lettre ouverte de 53 scientifiques spécialistes mondiaux de tabacologie en
mai 2014. Cette missive proposait à l'OMS de revoir sa position sur
la vape, un moyen de réduction des risques liés à la consommation
de nicotine qui peut changer la donne sur le tabagisme.
La semaine dernière, Clive Bates, un des signataires, critiquait également les dernières déclarations de la directrice de
l'OMS. Rappelant que la Chine est le plus grand marché de tabac au
monde, avec 49% des hommes fumeurs. Contrairement aux allégations de
la directrice native de Honk-kong, le tabacologue anglais rappelle
qu'aucune étude digne de ce nom n'a montré un effet passerelle de
la vape amenant des jeunes au tabagisme. «L'OMS doit voir cette
opportunité majeure plutôt que d'être obsédée par des
menaces théoriques. Et il faut qu'elle arrête de soutenir le
business du tabac dés maintenant – il n'est pas si difficile de
comprendre ce que bannir l'ecig peut avoir comme conséquence»,
précise le Pr Clive Bates.
Mais où Tamifluze ?
En dépit de ces
multiples interpellations, la directrice générale chinoise a jusque
là maintenu son axe anti-vape. Dans ses derniers documents de travail, l'OMS donne la France en exemple à
suivre. Avec un tiers de la population fumeur. Et un Etat encore plus accro que les fumeurs eux-mêmes au
tabac et ses rentrées fiscales qu'il en a perdu toute dignité. Cette mise au pinacle par l'OMS d'une telle désolation prêterait à sourire, si le ridicule n'était en
l’occurrence aussi meurtrier. 78'000 morts par an dans le triste
hexagone. Six millions dans le monde.
Peut-être faut-il contacter l'OMS avec Outlook Express ? |
Après la vraie-fausse pandémie de grippe aviaire, mais vraie escroquerie du Tamiflu en
2009, ses liens malsains avec l'industrie nucléaire, l'abandon à l'Ebola de populations africaines trop peu solvables, la directrice prépare visiblement les élections à la tête
de l'OMS dans un peu plus d'une année. Donner des gages aux deux
plus grands pays producteurs mondiaux de tabac, la Chine et l'Inde,
est probablement incontournable pour sauver sa place.
David Goerlitz en sera
quitte d'avoir perdu sa médaille. Mais sauver son honneur.
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