[Expresso] La vape bâloise se met aux dons de nicotine, selon Barfi.ch
La Suisse-allemande suit les pas de l'exemple romand. Les dons de nicotine pour contourner l'interdiction de vente de liquides à vapoter nicotinés semblent se généraliser aussi outre-sarine. Nicotinage en cadeau sous le comptoir de magasins, échange de "bons plans" pour en dénicher à l'étranger et autre combines pour pouvoir arrêter de fumer à l'aide du vapotage se multiplient à Bâle, selon un article du site Barfi.ch. "Pourquoi exactement la nicotine est considérée comme problématique, on ne sait pas. N'importe qui peut en obtenir dans n'importe quel kiosque en quantité illimitée, sous la forme la plus nocive qu'est la cigarette", souligne le journaliste Jonas Egli.
Pourtant, comme ailleurs, la quasi totalité des vapoteurs sont des ex-fumeurs ou parfois encore fumeurs. Le milieu bâlois de la vape ne cache pas son agacement face aux pratiques répressives des autorités. "La solution semble un rêve lointain pour les clients et les magasins locaux se sentent frustrés. On peut imaginer le lobby du tabac ou l'administration derrière ce sale coup. Ou les deux", relate le Barfi. En plus de favoriser le tabagisme actuel, cette interdiction de vente des liquides nicotinés donne le temps à l'industrie cigarettière de se retourner. Les intérêts financiers semblent prendre le pas sur l'intérêt de santé publique et de la réduction des risques.
Auto-soutien de santé publique
Les vapoteurs développent l'auto-soutien pour "compenser la mauvaise réglementation de leur produit", explique Jonas Egli. Du côté des professionnels, l'association SVTA plaide pour la légalisation. "Il n'existe toujours pas de limite d'âge pour les cigarettes dans quatre cantons. Même les bébés peuvent s'en taper, mais les "vapoteurs" adultes ne peuvent pas y acheter de nicotine. Personne ne peut nier le complet non-sens", appuie le journaliste bâlois.
Si l'article témoigne de manière intéressante de l'évolution des pratiques sur le terrain de la ville rhénane, il n'est pas exempt de quelques erreurs. Contrairement à ce qu'il affirme, la loi sur les produits du tabac (LPTab) ne rentrera pas en force l'an prochain. Déjà largement en retard sur l'agenda annoncé, les services du Conseiller fédéral Alain Berset doivent reprendre le projet après son retoquage au parlement. Trois ans, si ce n'est plus, pour son entrée en vigueur est un délai plus réaliste. Ceci accroît l'urgence du problème que souligne l'article. Ajoutons que la légende urbaine, propagée par des médias douteux, de l'antigel dans les liquides à vapoter est ridicule.
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