Le CDC a contrôlé l'air d'un magasin de Vape. Ce qu'ils ont trouvé est inimaginable...

"Diacetyl, 2,3 pentanedione, 2,3 hexanedione et acétoïne n'ont pas été détectés dans la partie salon du magasin. Dans les échantillons d'air de la zone principale prise derrière le bar à jus à l'aide de tubes de gel silica, nous avons constaté des concentrations détectables mais non quantifiables de 2,3 pentanedione seulement le premier jour. Nous n'avons trouvé aucune concentration détectable d'aucune des substances aromatiques dans les autres échantillons". Difficile à imaginer dans le climat de peur actuel, mais rien. Le Center of Disease control (CDC), l'organisme américain de surveillance de santé, n'a rien trouvé de préoccupant dans l'air du magasin de vapotage que sa section dédiée du NIOSH a contrôlé en janvier 2016. "Les concentrations de formaldéhyde dans l'air au bar à jus et au salon étaient très basses et similaires à celles trouvées sur les échantillons d'air du personnel", indique le rapport, récemment publié en catimini, avant de préciser "de faibles concentrations de formaldéhyde existent dans la plupart des intérieurs en raison d'émanations de l'ameublement, des habits et d'autres matériaux".



[les tableaux sont à cliquer pour les agrandir ;) ]







A la recherche du vapotage passif perdu

Outre la présence de chimiques aromatisants associés à des problèmes respiratoires, à savoir le diacétyl, l'acétyl propionyl (2,3 pentadione), l'acétyl butyryle (2,3 hexadione), ainsi que les concentrations d'acétaldéhyde, de formaldéhyde et d'acétoïne, les inspecteurs ont également mesuré les taux de nicotine, de propylène glycol et d'autres composés organiques volatils (COV). Ils ont également ramassé les poussières de surfaces pour vérifier leurs concentrations de métaux et de nicotine. Enfin, ils ont observé les usages de travail de la dizaine d'employés du magasin d'un peu moins de 100m² (1000 feet²).

Concernant la nicotine, les concentrations se trouvent sous le seuil minimum quantifiable. Autrement dit, la quantité est si faible que le NIOSH n'est pas capable d'en fournir une mesure mais seulement une estimation. Sur le propylène glycol, un des principaux ingrédients des liquides de vapotage, le rapport estime que "les taux sont faibles". Pour les composés organiques volatils (COV) "les expositions des employés à tous les COV quantifiés étaient bien inférieures aux limites d'expositions professionnelles (OEL)", explique le rapport.








Les vapoteurs suent-ils? 

Les échantillons de poussières ont montré des niveaux quantifiables de calcium (de 15 à 94 μg/100 cm²), de cuivre (de Non détecté (ND) à 0,49 μg/100 cm²), de fer (de ND à 1,8 μg/100 cm²) et potassium (de ND à 17 μg/100 cm²). Ainsi que des taux non quantifiables de chrome, plomb, magnésium, nickel, phosphore, strontium et tellure. Le calcium, potassium, phosphore et magnésium sont exécrés naturellement par la sueur humaine. "On ne sait pas si leur présence sur les surfaces provient des produits de vapotage, des personnes ayant touché les surfaces ou des deux", précisent les inspecteurs.

C'est mal

Principal forfait des employés, le rangement de liquide nicotiné à 10% (100 mg/ml) dans le bac à légume du frigo, où se trouvaient aussi leurs en-cas. Les inspecteurs recommandent un frigo réservé aux produits nicotinés et un autre pour les aliments, afin d'éviter l'ingestion malencontreuse de nicotine. Autre négligence des employés, l'oubli fréquent de porter des gants en nitrile lors de manipulation de liquides nicotinés. Le rapport du NIOSH conseille en cas de contact de liquide nicotiné sur la peau de la laver avec de l'eau et du savon dans les cinq minutes. Enfin, les inspecteurs ont aussi noté que les employés vapotent durant leur travail. 

Jim McDonald, du site Vaping 360, remarque que le CDC n'a fait aucune communication, ni tenu compte de ces résultats confirmant de multiples études antérieures sur l'absence de risque à respirer l'air en compagnie de vapoteurs. "Mais il est agréable de voir une confirmation signée du CDC, un organisme réputé pour sa grande hostilité à la vape", pique le chroniqueur. En mai dernier, une étude de l'Université de San Diego montrait déjà l'absence de pollution intérieure décelable spécifique au vapotage dans des logements.

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