Maladies Non-Transmissibles: l'OMS refuse le dialogue avec l'association indépendante d'usagers NNA

Le projet de rapport sur les maladies non-transmissibles (MNT) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) continue de soulever la polémique. Outre l'association des usagers du vapotage en Allemagne IG-ED, une autre association d'usagers de produits nicotinés à risque réduit a proposé une contribution à la consultation publique ouverte par l'OMS: la New Nicotine Alliance britannique (NNA). Organisme de bienfaisance, la NNA publie ses comptes à la Charity Commission, fonctionne sur le bénévolat et stipule dans ses statuts n'accepter aucun financement de l'industrie du tabac ni même des dons de personnes liées d'intérêt avec le commerce de produits nicotinés. Et pourtant, l'OMS a rejeté sa contribution dans la catégorie "Commentaires reçus des entités avec lesquelles l'OMS ne s'engage pas". Sans autre explication. Le courrier de la NNA du 22 mai en demandant n'a pas reçu de réponse à ce jour de l'organisation onusienne.

Abus d'autorité injustifié

"Il est honteux que l'OMS ait décidé d'ignorer la voix de consommateurs tels que nous, et nous allons soulever cette question avec la communauté de santé publique au Royaume-Uni et les législateurs chargés d'approuver le financement de l'OMS. Nous estimons qu'il s'agit d'un abus d'autorité flagrant de la part de l'OMS et qu'ils devraient rapidement revenir sur ce point", dénonce un communiqué de la NNA ce matin. L'organisation rappelle que l'OMS adhère en principe à ses propres chartes d'Ottawa de 1986 et de Jakarta de 1997, qui prévoient d'inclure les usagers dans l'élaboration des décisions les concernant. 

Violations de la Convention-cadre anti-tabac par l'OMS

Mais le point sensible semble surtout que la NNA insiste sur le respect de l'approche de réduction des dommages stipulé à l'Article 1 d. de la Convention cadre de lutte anti-tabac de l'OMS, que le bureau anti-tabac de l'OMS censé administrer cette convention, viole et ignore totalement. "Les stratégies de réduction des risques doivent se concentrer sur l'élimination ou la réduction de l'exposition au tabac fumé en substituant le fumer par d'autres forme non-brûlée de nicotine, quelle que soit la source de la nicotine "propre"", propose la contribution de la NNA au projet de rapport de l'OMS sur les maladies non-transmissibles. L'organisation s'appuie pour défendre l'intégration de moyens de réductions des dommages à la politique anti-tabac sur un corpus scientifique allant des rapports du Royal College of Physicians (UK), du Public Health England, des statistiques européennes et même des rapports de l'OMS. On est assez loin de documents de l'industrie cigarettière. 

Mais le propos ne sied pas au bureau anti-tabac de l'OMS. Ce n'est pas vraiment un secret, celui-ci privilégie la guerre au vapotage et appelle à la criminalisation des vapoteurs sur le modèle Nord-Coréen et de la junte militaire Thaïlandaise, détentrice elle-même du Monopole du tabac dans son pays, et avec qui le bureau dirigé par Vera Da Costa a passé un partenariat financier. A strictement parler, le bureau censé faire appliquer la Convention cadre anti-tabac viole ainsi un autre de ses articles: celui de l'indépendance envers les intérêts financier de l'industrie du tabac.


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