[Traduction] Les Lords Anglais au secours de la vape contre la scélérate directive Européenne
Ce 20 mai doit s’abattre sur l'Europe la nouvelle directive contre les produits du tabac, incluant la cigarette électronique. Le Grand Comité de la Chambre des Lords s'est emparé du sujet, à l'initiative de Matthew Ridley ce mardi 10 mai, pour se concentrer sur la meilleure manière de l’implémenter au Royaume Uni. Nous vous proposons la traduction de cette audition de 75 minutes réalisé par Florence THEIL, leurs arguments sont plein de bon sens et se veulent même prédicateurs des risques contre le tabagisme. Alors que les organismes de santé anglais et les vapoteurs s'inquiètent des effets négatifs de cette directive restreignant la taille des réservoirs à 2 ml maximum, le volume des recharges à 10ml et leur taux de nicotine au maximum à 20mg/ml (2%). Lors du débat, Lord Prior de Brampton, sous-Secrétaire d'Etat à la santé, a précisé la position du gouvernement face à chacun de ces points, en rétablissant parfois ce que dit le texte, dans une interprétation laissant la porte ouverte à l'information du grand public.
Se prononçant, au nom du Gouvernement, "sans équivoque" favorable au passage à la vape des fumeurs, il promet une application souple, "à l'italienne", de la réglementation. Pourtant, en réponse à la députée belge Frédérique Ries, Vytenis Andriukaitis, le Commissaire européen à la Santé, a menacé le 26 avril dernier les Etats qui n'appliqueraient pas strictement les mesures anti-vapotage, en réitérant son opposition à la cigarette électronique et au fait qu’il faille la réglementer le plus durement possible . Le vapotage fait chuter violemment les ventes de cigarettes et de médicaments depuis cinq ans dans les pays où il a pu se développer. Deux industries chères au cœur du pourtant ex-cardiologue lituanien, qui selon les rumeurs bruxelloises place aussi son porte-monnaie à cet endroit. Outre les règles anti-vapoteurs, la mise en place de procédures d'homologation et leurs coûts sont un enjeu à court terme pour le monde de la vape indépendante. Une répercussion sur les prix évidemment, qui pourrait encore plus que doubler avec un projet de taxe européenne envisagée à 57% du prix de vente d'ici 2017... Même assouplies, ces mesures auront un impact négatif sur cet outil de réduction massive du tabagisme. La question de santé publique fait elle vraiment partie de l’équation? Reste encore à déterminer comment les vapoteurs vont choisir de prendre leur avenir en main
Se prononçant, au nom du Gouvernement, "sans équivoque" favorable au passage à la vape des fumeurs, il promet une application souple, "à l'italienne", de la réglementation. Pourtant, en réponse à la députée belge Frédérique Ries, Vytenis Andriukaitis, le Commissaire européen à la Santé, a menacé le 26 avril dernier les Etats qui n'appliqueraient pas strictement les mesures anti-vapotage, en réitérant son opposition à la cigarette électronique et au fait qu’il faille la réglementer le plus durement possible . Le vapotage fait chuter violemment les ventes de cigarettes et de médicaments depuis cinq ans dans les pays où il a pu se développer. Deux industries chères au cœur du pourtant ex-cardiologue lituanien, qui selon les rumeurs bruxelloises place aussi son porte-monnaie à cet endroit. Outre les règles anti-vapoteurs, la mise en place de procédures d'homologation et leurs coûts sont un enjeu à court terme pour le monde de la vape indépendante. Une répercussion sur les prix évidemment, qui pourrait encore plus que doubler avec un projet de taxe européenne envisagée à 57% du prix de vente d'ici 2017... Même assouplies, ces mesures auront un impact négatif sur cet outil de réduction massive du tabagisme. La question de santé publique fait elle vraiment partie de l’équation? Reste encore à déterminer comment les vapoteurs vont choisir de prendre leur avenir en main
[edit de qqls tournures]
Philippe Poirson
Philippe Poirson
Traduit par Florence Theil. Animatrice de l'excellent magazine hebdo vidéo Vap'Actus, Florence participe aussi à l'émission live One-Shot le lundi soir dès 22H. Vous pouvez la retrouver, et la féliciter, sur son Facebook Kiss Vaping - In Paris. Petite révision de la traduction de ma part.
La vidéo en version originale ci-dessous du débat :
10 mai 2016, volume 771.
Vicomte Lord M. Ridley: Mes Lords, tout d'abord, je vous prie de m'excuser de
lancer ce débat, en particulier envers mon ami le Ministre, avec un
si court préavis en fin de session, mais il comprendra pourquoi
il s'agit d'une question si urgente. Dans 10 jours, la directive sur
les produits du tabac (TPD) de l’Union Européenne peut devenir loi
au moyen d'un instrument statutaire dangereux récemment déposé
devant cette même Chambre. Je tiens à souligner, dès le départ,
que je n'ai pas de problème avec la plupart des règlements
proposés, à l’exception des parties relatives au vapotage, essentiellement les parties 6 et 7. Ma motion
est un peu vague à ce sujet ; le projet initial était un peu plus
précis.
Comme
les nobles Lords le savent, depuis longtemps mon avis est que cette directive se tire une balle dans le pied en présentant des
mesures ayant pour effet de décourager l’essor du vapotage et
favorisant le retour aux cigarettes, ou même d'empêcher de quitter
le tabac traditionnel. Toutefois, je ne suis pas le seul à adopter
ce point de vue. De plus en plus, c’est le point de vue de la Santé
publique anglaise (Public Health England) et du Collège royal des
médecins (Royal College of Physicians), dont à mon avis le récent
rapport sur ce sujet change radicalement la donne de ce débat. Je
suis donc ici, à la 11ème heure, pour aider mes nobles amis les
Lords à empêcher qu’une erreur historique soit faite, ou tout au
moins à soulever la question. En passant, je fais état que je n'ai
rien à déclarer: je ne détiens aucune part ni ne touche aucun
revenu de qui que ce soit lié aux produits de la vape ou du tabac.
Le
nombre terrible de décès dus au tabac - 100'000 de nos citoyens en
meurent chaque année - a, je pense, a touché la vie de nombreuses
personnes dans cette Assemblée. Il est la plus grande cause évitable
de décès à une échelle à peine compréhensible : c’est un
Hillsborough toutes les huit heures [NdT : 96 supporters sont morts
lors de la tragédie de Hillsborough, le 15 avril 1989 suite à un
mouvement de foule au stade]. C'est un
fléau qui requiert le meilleur de l'ingéniosité technique et des
compétences en terme d’élaboration de politiques pour être
résolu.
La vape offre, comme le Collège royal des médecins le dit, une
excellente occasion d'appliquer au tabagisme le principe de réduction
des risques. Une idée pionnière lancée dans ce pays même. Lorsque
les gens se comportent de manière délétère pour eux mêmes,
comment les arrêtez-vous? Vous pouvez les punir dans l'espoir de les
dissuader, comme nous le faisons avec le meurtre et la fraude ; vous
pouvez les harceler, comme nous le faisons pour l'alcool
et le sucre ; ou vous pouvez essayer d'offrir des solutions
alternatives plus sûres, la façon par laquelle nous avons abordé
l'infection par le VIH et l'abus d'héroïne dans ce pays en
particulier. Et à mon avis, c'est de cette même façon que nous
devons maintenant agir avec le tabac. Dans le cas des addictions, où
les gens trouvent vraiment très difficile de résister à la
tentation, la réduction des risques prend certainement tout son
sens.
" Dans le cas des addictions, où les gens trouvent vraiment très difficile de résister à la tentation, la réduction des risques prend certainement tout son sens."
La
Grande-Bretagne est probablement la nation référence mondiale sur
le vapotage. Presque toute l'Amérique du Sud a totalement interdit
sa pratique à l'instigation de l'industrie du tabac. En Amérique,
la vape est largement diabolisée et beaucoup de gens ne la connaissent même
pas. Presque la totalité des 2,6 millions de
vapoteurs en Grande-Bretagne sont fumeurs ou ex-fumeurs. Le taux
d'abandon du tabac pour ceux qui essaient la vape est plus rapide et
plus grand qu'avec les thérapies de substituts nicotiniques ou sans
rien. En d'autres termes, il s'agit d'une révolution de santé
publique, sans qu'il n’en coûte rien au contribuable. En faisant
économiser une fortune aux fumeurs, en récompensant des
entrepreneurs et en protégeant la santé, cela stimule même notre
propre économie.
Toutefois,
nous avons devant nous une mesure législative qui étrangle cette
révolution et risque de la tuer dans l’œuf. Cette loi est le
résultat du lobbying de grosses entreprises et d'arrangements dans
les coulisses de Bruxelles. C'est une mesure législative dont, le
mois dernier, le Ministère de la santé a admis avoir conscience de
son potentiel impact d’accroissement, et non de réduction, du
nombre de fumeurs. J'espère que dans ses remarques aujourd'hui, le
Ministre sera totalement honnête pour reconnaître que cette part de
la directive est une absurdité ne méritant pas d’être défendue
mais qui doit être améliorée. Je l’ai déjà alerté des trois
questions précises sur lesquelles j'aimerais avoir un
éclaircissement.
Tout
d'abord, étant donné que le Collège royal des médecins a dit le
mois dernier au Gouvernement qu'il faut promouvoir le vapotage
aux fumeurs "aussi largement que possible". Quelles
déclarations fortes et sans équivoque, le Ministre va faire pour
encourager le vapotage?
Deuxièmement,
étant donné que le Ministère estime que la directive sur les
produits du tabac (TPD) interdira 90% de la publicité qui aurait
aidé à promouvoir le passage des fumeurs au vapotage. Quel budget
le ministère a expressément réservé pour une campagne
d'information publique afin d'encourager les fumeurs à passer à la
vape, comme le Collège Royal des médecins ainsi que la Santé
publique d'Angleterre le recommandent ?
Troisièmement,
étant donné le fardeau de réglementations, que le Ministère est
sur le point de faire porter à cette industrie, si extrême que ses
fonctionnaires estiment - la seule estimation du rapport d'évaluation
d'impact - que le nombre de produits disponibles seront réduit de
96%, passant de 25'000 à peut-être 1'000, quelles dépenses le
Ministère fera spécialement pour réduire le coût de ce régime de
tests incroyablement onéreux pour cette industrie?
Je
demanderais au Ministre d'éviter de répéter la déclaration
erronée de ses fonctionnaires, selon laquelle l'article 20, ou les
parties 6 et 7, de la Directive sur les produits du tabac (TPD)
permettrait 13 milliards € de bénéfices pour la santé publique.
Dans le tableau figurant à la page 45 de l'analyse d'impact, le
Ministère n'a pas été en mesure de quantifier le moindre bénéfice
quand à l’application de cette régulation du vapotage.
Taux tabagisme adulte en Grande-Bretagne, tiré du blog du Pr Clive Bates |
Permettez-moi
de replacer cela dans le contexte. Au début de cette décennie, les
tentatives visant à réduire le tabagisme ont stagné. Nous avions
taxé cette pratique au point que les principaux bénéficiaires
étaient les vendeurs au marché noir. Nous avons alors interdit de
fumer dans les bâtiments publics, tandis que les patchs de nicotine
se révélaient impopulaires auprès des fumeurs. Puis arrive une
avancée technique sans précédent. Grâce à un homme que j'ai
rencontré du nom de Hon Lik, travaillant en Chine centrale. C'était
quelque chose qui donne le hit de nicotine de la même façon que le
tabagisme mais en beaucoup plus propre et plus sûr. C'est un
fantastique coup de chance, ou plutôt d'ingéniosité. Comme le
Premier ministre l'a déclaré en Décembre, la vape a contribué à
ce que plus d’un million de personnes dans ce pays cessent complètement de fumer à présent.
Est-ce sans risque de vapoter? Nous savons que les
concentrations de substances nocives et la présence de constituants
potentiellement nocifs comme les composés carbonyles, les
nitrosamines spécifiques du tabac, les hydrocarbures aromatiques
polycycliques et d'autres composants à risque sont de l'ordre de
1'500 fois plus élevés dans la fumée de cigarette que dans la
vapeur. Une étude de référence a été récemment effectuée par
le Dr Grant O'Connell et ses collègues travaillant pour le fabricant
de vape Fontem Ventures. Ils ont demandé à 15 fumeurs d'abandonner
complètement pendant cinq jours le tabac, à 15 autres de vapoter
seulement durant les cinq jours, et au dernier groupe de 15 personnes
de mélanger vaper et fumer pendant cinq jours. Ils ont mesuré les
composés nocifs et potentiellement nocifs dans l'urine, le sang et
le souffle de chaque groupe. Les résultats sont frappants. Après
cinq jours, le taux de carboxyhémoglobine des vapoteurs - une
indication de la quantité de monoxyde de carbone qu'ils avaient dans
leurs systèmes - ont chuté de 83%, ce qui était un recul encore
plus considérable que dans le groupe qui ne prenait rien, que ce
soit tabac ou vape, dont les concentrations ont diminué de 75%. Le
groupe utilisant les deux a subi une baisse de 23%. La quantité de
monoxyde de carbone qu'ils exhalaient a diminué de moitié dans les
deux groupes, celui des vapoteurs et le groupe abstinent. Les
résultats ont été sensiblement de même pour les autres
biomarqueurs sauf, bien sûr, pour la nicotine.
En
d'autres termes, en termes de constituants nocifs, vapoter est
presque indifférenciable de ne pas fumer du tout. Tant la Santé
publique d'Angleterre que le Collège royal des médecins conviennent
qu'il est beaucoup plus sûr de vaper que de fumer. Autant que nous
le sachions, la dépendance à la nicotine sans tabac est aussi
dangereuse que la dépendance à la caféine.
Le
vapotage est donc un triomphe pour la santé publique que le
Ministère de la Santé a, à son extrême honte, fait tout son
possible pour bloquer. En 2010, le Ministère en charge de la
régulation des médicaments, le Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA), a tenté d'interdire
complètement le vapotage. En 2013, l'Office - qui est financé en
grande partie par l'industrie pharmaceutique - a essayé d'insister
pour que tout matériel de vapotage soit enregistré en tant que
médicament. Cela aurait été équivalent à une interdiction de
facto. Après six années d'efforts, l'Agence n’a réussi à enregistrer qu'un seul modèle, pas encore disponible
au public. Si le Ministère de la Santé avait pu agir à sa guise,
il n'y aurait pas 25'000 variétés de produits de vapotage sur le
marché d'aujourd'hui, mais aucun, zéro. Les seuls gagnants de cette
politique du Ministère de la santé seraient les entreprises de
pompes funèbres.
Heureusement
- et mes nobles amis savent combien il m'est pénible de le
dire -, le Parlement européen a voté contre cette folie de les
réguler exclusivement en tant que médicament. Mais il n'a pas
rejeté le reste de l'article 20 de la Directive sur les produits du
tabac (TPD) qui, dans sa forme merveilleusement antidémocratique
nous est désormais imposée. La vérité est que ces règlements ont
été rédigés à Bruxelles par les entreprises pharmaceutiques
tentant désespérément de protéger les ventes de leurs substituts
nicotiniques boudés du public. Ce que nous avons devant la Chambre
est une mesure législative qui n'est toujours pas adaptée à
l'usage. Bien que le Ministère de la Santé affirme que cela risque
d’accroître le tabac traditionnel, nous savons que nous avons une
responsabilité morale, en tant que législateurs, d'examiner tous
les détails de cette question. Cela ne devrait pas juste être
acquiescé de la tête mais discuté sur le fond.
Ce
n’est pas un argument de dire qu'un minimum de réglementation est
nécessaire. Aucune personne sensée ne devrait oser nous opposer la
question de savoir ce qui se passe dans les e-liquides et ce qui sort
de la vapeur. La présence d’éventuelles toxines devrait être
testée, comme avec les aliments, les cosmétiques ainsi que les
autres produits de consommation courante. Comme le Ministère l'a
admis, en réponse à une question écrite, beaucoup plus d'incidents
sont rapportés par les médecins au sujet des thérapies de
remplacement à la nicotine pharmaceutiques que via le vapotage. Tout
au plus, un peu d’amélioration du processus de test était
nécessaire.
Permettez-moi
de poser trois questions au ministre. Le Collège royal des médecins
décrit les grandes étiquettes de mise en garde qui vont dissuader
les fumeurs de l'utilisation de dispositifs de vape comme
"illogique". Le Ministre est-il d'accord avec le Collège
royal sur ce point?
Deuxièmement,
l'interdiction de dispositifs de vapotage plus puissants - les plus
susceptibles de sevrer les gros fumeurs - a été critiquée il y a
deux ans par une douzaine de scientifiques par écrit à la
Commission, qui a fait fi de leurs conseils. Les économistes
prédisent maintenant que 105'000 décès supplémentaires chaque
année à travers l'Europe vont résulter de l'interdiction de ces
mêmes dispositifs. Le Ministre est-il d'accord avec cette
estimation? Si non, quelle est son estimation?
"On estime que 105'000 décès supplémentaires chaque année à travers l'Europe vont résulter de l'interdiction des dispositifs de vapotage plus puissants adaptés au sevrage des gros fumeurs"
Troisièmement,
la Directive assure, pour réduire le risque pour les enfants de
commencer à fumer, qu'il est nécessaire de créer une taille
minimale de paquet à vingt cigarettes. Alors qu'elle impose une
taille maximale pour les dispositifs de vapotage. Cette
miniaturisation fera augmenter les prix et va générer plus de
déchets d'emballage. Quelle est la logique de rendre plus difficile
d’usage la meilleure façon actuelle de se sevrer du tabac?
Le
Ministre a le choix. Il peut blâmer Bruxelles et dire que c'est
maintenant une bonne raison de quitter l'Union Européenne afin
d'aider les gens à quitter le tabagisme - beaucoup de vapoteurs du
pays, qui sont des libertariens naturels commencent à être de cet
avis et à rêver du jour d'après le Brexit, lorsque la
Grande-Bretagne abolira la Directive sur les produits du tabac (TPD)
et regagnera son titre de pionnier de l'élimination virtuelle du
tabagisme et son remplacement par quelque chose de beaucoup moins
nocif -. Ou, si le ministre ne souhaite pas transformer ceci en un
enjeu du référendum, il peut rapidement y repenser et modifier la
mise en œuvre de la Directive. Nous avons un instrument législatif
dont nous sommes saisis, dont un tiers environ est consacré à
étouffer une innovation passionnante qui sauve des vies.
"... quitter l'Union Europoénne pour aider les gens à pouvoir quitter le tabac..."
Je
vous remercie.
Ivon Moore Lord
Brabazon de Tara : Mes Lords, je remercie mon noble
ami Lord Ridley d'avoir soulevé cette question aujourd'hui. Comme
lui, j'ai l'intention de me concentrer uniquement sur les cigarettes
électroniques et la vape. Je n’émettrai aucun avis que ce soit
sur le reste de la directive.
Contrairement à mon noble ami,
je dois déclarer un intérêt majeur à ce sujet. Du fait que j'ai
fumé 20 cigarettes, un paquet, par jour pendant 50 ans. J'ai essayé
un certain nombre d'outils différents de sevrage tabagique, de la
gomme à mâcher à la simple volonté, aucun n'a réussi jusqu'à ce
qu'il y a deux ans j'ai commencé le vapotage. Je n'ai pas touché à
une seule cigarette depuis. Je suis heureux d'entendre tous les
avantages en terme de santé qu’apporte la vape à travers ce qu’à
décrit mon noble ami, dont je suis un parfait exemple vivant. Je
suis également heureux d’avoir maintenant l'aval du Collège royal
des médecins et de la Santé publique d'Angleterre dans ma pratique
du vapotage. La vape est je crois, reconnue par le Ministère de la
santé comme l’outil n°1 pour aider les fumeurs à quitter le
tabac.
Je
ne sais pas si mon noble ami a les chiffres - je ne le sais pas -
mais je dirais que 99% des personnes qui vapent sont de ceux qui
essayent de se sevrer ou qui sont arrivés à quitter le tabagisme
des véritables cigarettes. Je ne crois pas que quiconque puisse
commencer d'utiliser une e-cig s'il n’a jamais fumé une
cigarette ordinaire au préalable. Peut-être que cela est arrivé,
mais je n'en ai pas connaissance.
Je puis aussi dire au Comité que la vape est très bonne pour notre argent, ainsi que pour
la santé. Un paquet de cigarettes coûte maintenant quelque chose comme
9 £, une grande partie de cette somme va au Trésor
bien sûr. Je dépensais alors £9 par jour pour les cigarettes,
tandis que j'utilise maintenant un liquide nicotiné, dans un flacon de 10 ml, me coûte 5 £ et dure une semaine
entière. C’est donc une bonne chose pour mes sous.
Je
comprends qu'aujourd'hui, une grande proportion de fumeurs de
cigarettes sont des personnes à faible revenu et, que par
conséquent, il serait très avantageux pour eux s'ils étaient en
mesure d'abandonner la cigarette. J'espère que mon noble ami peut
confirmer que le type de liquide nicotiné que j’utilise
personnellement - à savoir 1,1% dans des bouteilles en plastique de
10 ml - ne seront pas interdits par ce nouveau règlement.
Cette
directive a été créée de toutes pièces en 2012, il y a donc bien
longtemps avant que je - et, je suppose, la plupart des gens - n'ai
même entendu parler du vapotage. Comme beaucoup de textes qui
viennent de Bruxelles, elle n'a pas été adapté aux faits, y
compris au fait que le vapotage est maintenant
reconnue comme une bonne chose. J'espère que mon noble ami peut
m'assurer qu'il fera tout son possible pour limiter les dégâts que
cette directive pourrait avoir sur les personnes qui tentent de
renoncer au tabagisme.
Lord John Callanan : Mes
Lords, j’aimerai moi aussi rendre hommage à mon noble ami pour
l'introduction de ce débat. J'ai un grand sentiment de «déjà vu»,
parce que j’ai fait partie de ces personnes au Parlement européen
auxquelles il a fait allusion, ayant aidé à réaliser la décision
initiale contre les restrictions de cette Directive relatives au vapotage. J'étais le rapporteur dans l’ombre pour mon groupe
et membre de l'équipe de négociation du Parlement européen qui a
siégé jusqu'à 23h30 au Berlaymont, avec la Commission présidant
la séance et le Conseil de l'autre côté de la table. J'y ai dénoncé ce compromis mal ficelé auquel nous devons faire face maintenant
dans la Directive sur les produits du tabac. Encore une fois, je n'ai
aucune difficulté avec la grande majorité de la directive ; mon
inquiétude concerne les articles sur la vape.
Avant
que je ne commence à travailler sur ce sujet, je n'en avais aucune
connaissance particulière. Mais lorsqu'un dossier vous est confié,
la première chose à faire est de lire les diverses publications
disponibles et d'écouter tous les conseils et les lobbys. Vous êtes
également contacté par les concernés. J'ai d'abord été
sensibilisé à la question lorsque ma boîte de messagerie a
commencé à se remplir jusqu'à déborder littéralement de
centaines de courriels de gens de tous les coins du pays - et,
évidemment, d'Europe - très inquiets que ces appareils magiques
qu'ils avaient utilisées pour cesser de fumer étaient en passe
d’être interdits ou sévèrement restreints. De concert avec un
certain nombre de députés de toutes tendances - y compris des
membres du Parti libéral-démocrate et du Parti travailliste du
Royaume-Uni - nous avons commencé une campagne visant à améliorer
la directive.
" J'ai demandé pourquoi le vapotage était encore dans la Directive, étant donné que le nom de cette Directive mentionne les produits du tabac et les produits de vapotage ne sont pas des produits du tabac dans tous les sens du mot. La réponse que j'ai reçue de nombreuses fois était que cette directive est soutenue par l'industrie pharmaceutique, ayant beaucoup à perdre avec la vape. "
Je
suis entièrement d'accord avec tous les points soulevés par mes
nobles amis, mais j'ai deux points supplémentaires à faire.
Tout
d'abord, sur la publicité, le Collège royal des médecins a une
fière histoire au cœur de la lutte contre le tabagisme. Depuis son
tout premier rapport, Tabagisme et Santé, en 1962, il a été un
chef de file dans le domaine intellectuel et vaut la peine d’être
écouté. Lorsque le titre de son communiqué de presse sur son
dernier rapport indique en caractères gras :
"Promouvoir l'e-cig largement comme substitut au tabagisme"
On pouvait espérer que le gouvernement
recevrait le message que ses 21 auteurs de renommée mondiale
essaient de diffuser au plus grand nombre. Mais nous aurions tort si
nous pensions que les réglementations que le Ministère veut nous
faire approuver ne sont pas sur la promotion du vapotage mais à
propos de la suppression des informations à leur sujet.
" Le Collège royal des médecins, la Santé Publique d'Angleterre et Action sur le tabagisme et la santé (ASH), ont soulevé de graves inquiétudes concernant la façon dont les fumeurs perçoivent le vapotage comme beaucoup plus risqué qu'il ne l'est en réalité. "
Il
est certain que nous n'allons pas donner de message positif en
interdisant 90% de la publicité, ni en insistant de faire figurer de
grandes mises en garde en matière de santé sur les emballages. Ces
choses que le Gouvernement nous demande d'approuver par ces
règlements. Le Collège royal des médecins décrit l'imposition de
ces mises en garde comme "illogique", en gardant à
l'esprit que les patchs de nicotine en boîtes n'ont eux mêmes déjà
pas à mettre en garde contre les dangers de la nicotine. Une
grande partie du problème vient de la couverture des médias de
«junk science». Le pire exemple est la manchette du
Telegraph, en Décembre, criant sur tous les toits :
"Les
e-cigarettes ne sont pas moins nocives en terme de santé que le tabac combustible".
C'était sur la base d'un
papier absurde, comme je l'ai dit, de la pseudo science de
poubelle.
Le deuxième point que je veux soulever concerne
les nouveaux produits du tabac. Un certain nombre de nouveaux
produits ont été introduits dans cette catégorie, en particulier
des produits appelé "chauffé-non-brûlé ". C’est très
intéressant, et toute une gamme d'autres produits alternatifs est
également en cours d'élaboration. Certains de ceux qui arrivent sur
le marché contiennent du tabac, mais ils fonctionnent en le
chauffant sans combustion. L'absence de combustion est la clé. Nous
savons tous que, comme mon noble ami Lord Ridley l’a dit, les
méfaits de fumer proviennent principalement des toxines produites
par la combustion du tabac. En 1976, le professeur Michael Russell
écrivait:
"Les gens fument pour la nicotine mais
meurent du goudron ".
Cela est reflété dans le
titre «Nicotine sans Fumée» de l'étude récente du
Collège royal des médecins sur le vapotage.
Devant de tels développements technologiques et une nouvelle base
réglementaire avec l'introduction de la TPD, le Gouvernement a t-il
examiné toutes les possibilités de la gamme de produits
disponibles, en plus du vapotage, dans le cadre d'un programme de
réduction des méfaits pour le nouveau plan de lutte contre le
tabagisme?
C'est vraiment un projet de loi odieux, et je
plaide coupable pour le fait que j'ai en fait partie en aidant à le
produire en premier lieu. Toutefois, il n'est pas trop tard pour
annuler certains de ces dommages et pour encourager la prise en
charge du vapotage et, par conséquent, une réduction de la
consommation de tabac. Au lieu d'essayer de restreindre le vapotage, le Gouvernement devrait en fait essayer
positivement de l'encourager.
Puis,
il y a deux ans, j'étais dans un taxi dans un embouteillage. Je
causais avec le chauffeur et à un moment je lui dit: "J’aimerais
que nous allions plus vite car je vais mourir si je ne peux pas m’en
griller une". Il se retourne avec une e-cig à la
main et me dit, "Avez-vous essayé çà?". Moi: "Non". De quoi s'agit-il?". Il m’explique qu'il
a essayé le vapotage et n'a plus fumé une seule cigarette
depuis. Il a eu l'obligeance de m'écrire tous les détails pour que
je les retrouve sur google. Mais il a insisté sur le fait que si
j'essayais la vape, je devais commencer avec le plus fort taux de nicotine que je pourrais obtenir parce que, si je ne le faisais pas, je
n’obtiendrais pas le hit de nicotine et je retournerai au tabac
en un rien de temps. J'ai suivis ses conseils sur l'utilisation du
plus fort taux de nicotine possible - 2,4% [NdT: soit 24 mg/ml ] -
et je me suis lancé. Je n'ai pas pris une seule bouffée de tabac
depuis deux étés, comme mon noble ami Lord Brabazon. Force est de
constater que ça marche et que la vape aide les gens à cesser de
fumer.
Comme cela nous a été dit, il y a 2,6 millions de
vapoteurs au Royaume-Uni. De ce nombre, 40% sont, comme moi,
d'ex-fumeurs et 59 % sont des double-usagers, qui fument et vapotent.
Le Comité conviendra que vapoter uniquement est mieux que la moindre
bouffée de clope. Fait intéressant, seulement 0,2% des moins de 18
ans non-fumeurs ont essayé la vape, l'utilisation continue
de la vape dans cette population est négligeable. La recherche
menée par l’Institut de recherche sur le cancer anglais a
constaté que les fumeurs qui vapent sont 60% plus susceptibles de
cesser de fumer pour de bon que ceux qui utilisent le simple pouvoir
de la volonté ou les produits d'aide OTC (Over the counter)
contenant de la nicotine. Ces statistiques démontrent que la vape
est utilisée presque entièrement - à 99% - par des fumeurs et
d'anciens fumeurs. 61% d'entre eux disent que leur unique raison de
vapoter est de cesser d'utiliser des produits du tabac
traditionnel.
Alors pourquoi avons-nous cette directive et
cette réglementation? Nos maîtres de Bruxelles croient que la vape
pourrait être une passerelle vers le tabac et que ces nouvelles
dispositions législatives rigoureuses sont nécessaires pour
protéger les non-fumeurs, particulièrement les enfants, d'utiliser
la e-cigarette. Toutefois, comme j'ai essayé de l'expliquer, il n'y
a aucune preuve de cela. 99% des vapoteurs sont d’actuels ou
d’ex-fumeurs comme moi. En ce qui concerne les enfants, comme je
l'ai dit plus tôt, seulement 0,2% des moins de 18 ans non-fumeurs
ont essayé la vape. Il n'y a aucune preuve que le vapotage soit une
passerelle pour le tabac et aucune preuve que les produits de la vape
exercent la moindre influence sur les enfants.
Comme le
vapotage est estimé à 95% plus sûr que le fait de fumer, vous
pourriez penser que Bruxelles allait tout naturellement l’encourager.
Où Bruxelles est-il aller chercher ses preuves que la vape est
nocive? Je ne sais pas. L'a t-il été obtenu des lobbyistes du
tabac, qui ont vu leurs ventes de tabac traditionnel chuter, ou par
l'industrie pharmaceutique, comme mes nobles amis Lord Callanan et
Lord Ridley l’ont déjà suggéré?
Bruxelles interdit
la publicité ; les produits de vape doivent porter des
avertissements sanitaires ; et les taux de nicotine doivent être
limités. À mon avis, restreindre le taux de nicotine à un taux
maximal de 2% est particulièrement préjudiciable. Je dis ça d’autant plus que j’utilise du 2,4% - tout comme environ un quart
des utilisateurs de vape. En vapotant, j’espère justement
retarder la grande faucheuse un peu plus longtemps. J'espère que
lorsque je n’aurai plus de 2,4% de nicotine (24 mg/ml) et que je
serai obligé d'utiliser un taux plus faible, je ne vais pas retomber
dans le tabac. C'est un danger pour de nombreux vapoteurs.
Peut-être qu'au moment où je n’aurais plus de stocks de liquide à
2,4% de nicotine, la nicotine à fort dosage sera peut-être
disponible au marché noir, avec tous les dangers que cela
comporte.
Je voudrais utiliser une ou deux citations pour
renforcer le poids de mes affirmations précédentes. Le Bureau
national des statistiques (ONS) dit:
"Les cigarettes
électroniques sont utilisées presque exclusivement par des fumeurs
et d'ex-fumeurs … et presque aucune personne n'ayant jamais fumé
de cigarette" n'est utilisateur de vape.
La
Santé publique d'Angleterre dit:
"Il est nécessaire de
faire connaitre l’estimation actuelle, à savoir que l‘utilisation
de la vape est … au moins 95% plus sûre que de fumer ".
Elle
poursuit en disant que :
"Encourager les fumeurs, qui ne
peuvent pas ou ne veulent pas cesser de fumer, de passer au vapotage
pourrait contribuer à réduire les maladies liées au tabagisme, les
décès ainsi que les inégalités en matière de santé ".
Ces
initiatives ont été appuyées par le Collège royal des médecins
(RCP), qui dit:
"Sur la base des preuves disponibles, le
RCP croit que la cigarette électronique pourrait mener à
d'importantes baisses de la prévalence du tabagisme au Royaume-Uni,
et éviter de nombreux décès et des épisodes de maladie
grave".
Même le Premier ministre, en décembre
dernier, déclare:
"Nous avons besoin d'être guidés par
les experts, et nous devrions nous pencher sur le rapport de la Santé
publique anglaise, mais il est encourageant de constater que plus
d’un million de personnes, selon l'estimation, a utilisé le
vapotage pour s'aider à arrêter de fumer, ou complètement remplacé
le tabagisme par la vape. Nous devons être clair sur le fait que
cette méthode d'aide est parfaitement légitime pour beaucoup de
gens afin d'améliorer leur santé et, par conséquent, la santé de
la nation".-[Rapport officiel, Communes, 16/12/15; col.
1548.]
C'est un fait.
Je ne sais pas ce que mon
noble ami Ministre va dire quand il répondra, mais je m’attends à
ce qu’il soutienne l'application de la réglementation et de la
directive de l'UE. Il a très peu d'autres choses qu'il puisse faire.
Nos maîtres de Bruxelles nous ont dit de sauter et, malheureusement,
la seule chose que le gouvernement britannique puisse faire est
d’obéir - jusqu'au 24 juin, bien sûr [NdT: lendemain du référendum
sur le Brexit].
Taxer la vape: l'avis de Philip Morris à la consultation UK |
Lord
Stoddart de Swindon : Mes Lords, je tiens tout
d'abord à déclarer un intérêt, parce que ceci concerne le tabac
et ses produits connexes. Je suis membre associé du club des
Chambres du Parlement des amateurs de pipes et de cigares. Je suis
membre associé parce que je suis non-fumeur, de sorte qu'ils me
tolèrent. Je suis heureux d'être membre de ce club parce que je
crois que l'attitude à l'égard du tabagisme a été assez absurde à
de nombreux égards. Beaucoup de mesures ont été prises à
l'encontre de la population des fumeurs - et je parle de la
population des fumeurs adultes - qui ne sont pas appropriées dans
une société démocratique, qui devrait permettre aux adultes de
faire des choix concernant leur mode de vie et non pas être dictés
par le gouvernement.
" Pourquoi diable interdisent-ils la publicité pour la vape si elle représente un avantage pour la santé des personnes qui fument et si le gouvernement pense que les gens devraient arrêter de fumer? Pour moi, cela me semble être une position absolument absurde."Y a t-il eu un tant soit peu de consultations avec les fabricants de ce qu'on appelle les E-cigarettes, -mais peut-être ce nom est-il une erreur car ce ne sont pas des cigarettes? Toute personne qui mentionne le mot cigarette est immédiatement assailli par le Gouvernement et le Ministère, de sorte que cela peut avoir été une erreur de les étiqueter comme des cigarettes puisqu'elles ne le sont clairement pas et ne doivent pas être traitées comme telles -. Les Ministres ont-ils eu des discussions avec les fabricants? Je pose cette question parce que le Ministère et les Ministres refusent même de rencontrer et d'avoir des entretiens avec les compagnies de tabac. Peut-être est-ce compréhensible parce que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas leur donner la moindre écoute. Toutefois, dans ce cas précis, c’est quelque chose qui va aider les gens à renoncer au tabac. Encore une fois, ont-ils eu des entretiens avec les personnes qui fabriquent les produits de vapotage? J'aimerais bien connaître la réponse à cette question.
J'espère donc que le Ministre va écouter
attentivement les expériences de ceux qui ont parlé lors de ce débat.
Je dois ajouter que j'ai rencontré beaucoup de gens, y compris un
parent à moi, qui avait été un gros fumeur mais s'est sevré de
la cigarette à l'aide du vapotage. Je reste l’obligé du noble
Vicomte, Lord Ridley, de veiller à ce que nous ayons eu un bon débat
et j'espère que le Gouvernement va l'écouter.
Lord
Snape :
Mes Lords, je devrais commencer par présenter
mes excuses au noble Vicomte, Lord Ridley, pour avoir manqué les
premières minutes de son discours. Je semble être la victime de
l'industrie des chemins de fer en ce moment. Aujourd'hui, en guise
d’excuse, mon train a été annulé pour cause de pare-brise cassé,
ce qui m'a semblé assez unique. Il s'agit d'une Pendolino qui roule
pourtant à 125 MPH, alors je suppose que le pare-brise doit être
intacte pendant toute la durée du voyage. " Je ne comprends pas l'objectif de cette directive ni le fait que nous allons interdire des produits qui aident les gens à renoncer au tabac. Comme d'autres orateurs, je ne crois pas que quelqu'un actuellement non-fumeur passe de la vape au tabac. Il a été démontré, et c'est assez évident, que les gens vont plutôt dans l'autre sens."Il y a un groupe de gens dont le Gouvernement devrait s'inquiéter au sujet du tabagisme dans l'avenir. Comme je fais le tour du pays régulièrement, je suis préoccupé par le nombre de jeunes qui fument, en particulier le nombre de jeunes femmes, beaucoup d'entre elles considèrent que fumer aide à rester mince - j'allais dire «fit», bien que, de toute évidence, le tabac n’a pas cet effet. Tout ce qui pourrait les aider à se détacher du tabac serait bienvenu. Je n'ai aucun doute que les deux médecins qui répondront pour les deux côtés nous diront qu'il n'y a aucune preuve scientifique que fumer vous permet de maigrir. Toutefois, je cite à nouveau ma propre expérience. J’ai grossi assez rapidement lorsque j'ai cessé de fumer. Il n'y avait aucune raison médicale pour cela. C’est un fait que les fumeurs sont pressés de poser leurs couverts dès la fin du plat principal pour sortir fumer. Une fois que j'ai cessé de fumer, je reste à table pour la crème glacée, les puddings et ainsi de suite. Je tiens donc à savoir l’avis de la profession médicale, des deux côtés de la Chambre, sur ce qui me tuera en premier – Le fait de fumer ou mon embonpoint. Naturellement, j'ai été averti sur les deux.
Le
comte Lord Erroll : Mes Lords, je tiens à dire quelques
mots à ce sujet. Tout d'abord, je n'ai pas vraiment d'intérêt à
déclarer. J'ai une femme qui est très grande fumeuse, mais je ne
fume pas - je la laisse fumer parce que le tabac l’aide à rester
un poil plus calme et plus vivable, et c’est probablement mieux que
de la mettre sous Valium -. Personnellement, je suis addict au
chocolat, qui est un problème d’un tout autre ordre.
" Nous devrions bien faire la distinction dans nos esprits entre les torts causés par la combustion de composés que nous inspirons et les risques, ou non, d'une substance particulière qu'il contient : la nicotine."Je ne sais pas beaucoup à ce sujet parce que je ne suis pas médecin. J'ai lu des choses dans la presse qui disent, par exemple, que la nicotine peut être bénéfique dans la maladie d'Alzheimer et dans la démence, et j'ai lu d'autres choses qui disent que c'est de la foutaise. Je suis d'accord avec le noble Lord Snape, à savoir que la nicotine est certainement utilisée pour son effet coupe-faim. Une chose que j'ai prédit lorsque le tabac commença à être réprimé, était que nous aurions une crise d'obésité. C'est l’une des rares choses à propos desquelles j’ai vu juste et cela s'est passé très rapidement. Si nous voulions empêcher tous les problèmes avec les gens souffrant d'un excès de poids, nous pourrions peut-être recommander de fumer – tout est question de perspectives.
L'effet
calmant est bien connu pour les gens qui sont très nerveux et
tendus ; encore une fois, je pense que c'est grâce à la nicotine
plutôt que le fait d'en brûler une partie. Nous avons aussi
maintenant des messages le long des autoroutes disant: "La
fatigue tue - prenez une pause". Autrefois, vous preniez une
cigarette quand vous vous sentiez fatigué pendant la conduite. Je
sais que vous devriez prendre une pause mais parfois l'aire de repos
est 30 miles plus loin ou bien vous avez un rendez-vous, le hit de
nicotine est parfaitement acceptable puisque cela vous garde
éveillé. Peut-être est-ce que la vape peut apporter ça. Mais le
point que je veux vraiment souligner, c'est que nous ne devrions pas
confondre ces deux choses.
Le point soulevé par le
noble Lord Stoddart de Swindon, est également très juste :
"Qu'est-ce que représente un nom?". Les
cigarettes-électroniques n’auraient juste jamais du avoir cette appellation car elles ne sont pas des cigarettes. Cela nous ramène au
point du noble Vicomte, Lord Ridley, à savoir qu’il faut séparer
les deux questions. Il a absolument raison sur ce point.
J'ai
deux choses à dire pour terminer. L'une est qu'il s'agit d'une
directive que nous essayons de mettre en œuvre au sein du droit
Britannique, et non pas une réglementation qui imposerait une
application directe en l’état au Royaume-Uni. Vous devriez être
en mesure de modifier l'objectif d'une directive, même un peu, à la
lumière des circonstances locales, tout en essayant de se conformer
à son esprit. Je n'ai pas lu la directive du tout, donc je ne sais
pas s'il y une certaine marge de manœuvre. Si nous estimons qu'il
est préférable pour la population britannique de l’appliquer dans
nos lois locales d'une manière différente, j'espère qu’une telle
latitude existe au sein de la directive - et au sein de l'UE - pour
nous permettre de le faire.
La dernière chose concerne
cette incroyable théorie du complot : que le Trésor reçoit
d'énormes montants d'impôts grâce aux fumeurs, mais pas des
vapoteurs, de sorte que le Trésor préfère nous voir fumer que de
voir le vapotage décoller, et que le Gouvernement a tout intérêt à
faire en sorte que cette directive passe en l’état pour empêcher
les gens de vapoter. Peut-être qu'ils devraient le rappeler chaque
fois qu'ils essaient de promouvoir la directive.
Il est
tentant de débattre de l’Europe - et j'attends l’avis de notre
noble Lord Prior sur ce point, comme cela semble faire clairement
partie du débat - et il semble que nous avons le temps ce soir pour
cela. Je suis en faveur de rester dans l'UE, mais je voudrais faire
remarquer que cette directive n'apporte pas beaucoup d'éléments à
l'appui des déclarations du Premier ministre d'avoir négocié un
nouveau concordat et relation avec l'UE.
"Et pourtant, des millions de fumeurs ont l'impression que
les e-cigs sont au moins aussi dangereuses que le tabac".
" Cette directive va passer, car il n'y a aucune motion pour la stopper. Quand est ce qu’un suivi sera mis en place, et dans combien de temps le gouvernement va entreprendre une évaluation de son impact ? "La troisième question a trait à l'application de la loi. Dans l'instrument législatif, l'article 53 du règlement indique clairement que :
"Il est du devoir de
chaque autorité qui a du poids en Grande-Bretagne et de chaque
conseil de district en Irlande du Nord, de faire respecter ces
règlements dans leurs juridictions".
Quelle
orientation va être donnée aux autorités qui font autorité à
opter pour une approche souple quant à l'application de la
directive?
Je pourrais peut-être
commencer par revenir à l’allocution en préambule de mon noble
ami Lord Ridley, qui a dit qu'il y a trois façons d'essayer
d'influencer le comportement des gens qui font des choses qui leur
font du tort: vous pouvez les punir ; vous pouvez les harceler ; ou
vous pouvez essayer de leur offrir des solutions de rechange plus
sûres. Dans l'article qu'il a écrit dans le Times il y a quelque
temps, il a utilisé l'exemple de la méthadone comme quelque chose
qui n'est pas souhaitable en soi, mais qui est utilisé comme un
moyen de traiter les gens de leur addiction à l'héroïne.
Dans
le cas du tabac, nous avons essayé ces trois solutions. Nous avons
pénalisé les gens par le biais de la fiscalité, nous les avons
harcelé sans relâche pendant des années, et nous avons essayé les
thérapies de remplacement à la nicotine. Dans un sens, vapoter est
une façon d'encourager les gens à utiliser quelque chose qui est
beaucoup moins nocif que fumer. En fait, la plupart des gens serait
d'accord pour dire que nous avons été couronnés de succès dans la
réduction de la consommation de tabac en Angleterre.
" Je peux dire sans équivoque que nous sommes en faveur de la vape comme un moyen pour les gens de se détacher de la cigarette. Il n'y a absolument aucun doute à ce sujet."
On
m'a demandé d'indiquer l'avis du Gouvernement sur la vape ; je pense
que je peux dire sans équivoque que nous sommes en faveur de la vape
comme un moyen pour les gens de se détacher de la cigarette. Il n'y
a absolument aucun doute à ce sujet. Les rapports produits par le
système de Santé publique d'Angleterre et, plus récemment et de
façon très convaincante, par le Collège royal des médecins
reflètent totalement ce point de vue. Le président du Collège
royal des médecins, le Professeur Jane Dacre, dit en réponse au
rapport :
"Avec une bonne gestion et une réglementation
proportionnée, la réduction des risques offre une occasion
d'améliorer la vie de millions de personnes".
Je
note cela parce qu'elle a utilisé les mots "réglementation
proportionnée". C'est vraiment de cela que nous discutons
aujourd'hui. Ce n'est pas tant de savoir si nous sommes en faveur du
vapotage ou pas, c'est la question de savoir quelle est la bonne
réglementation à adopter pour le faire.
Sur la partie
européenne - étant donné que le noble Lord Hunt, n'a pas pu
résister à le mentionner dans une de ses questions -, je ne suis
pas sûr que si nous avions été livrés à nous-mêmes, nous
n'aurions pas abouti à quelque chose de bien pire il y a quelques
années. Le noble Lord a eu l'amabilité de mentionner les vues
originelles de la PHE et de la MHRA, donc il se peut très bien que
nous aurions pu opter pour un système d’enregistrement comme
médicaments, voire même carrément les interdire. Je ne suis pas
sûr que l'on puisse tout imputer à Bruxelles ou à notre propre
Gouvernement. Nous avons été beaucoup trop rapides à recourir à
la réglementation dans de nombreux domaines et, en règle générale,
je suis totalement favorable à ce qu’il y ait moins de
réglementation. C'est le meilleur moment pour commencer. Ce que nous
discutons aujourd'hui est de savoir si cette réglementation est
proportionnée, quels sont les risques de cette directive et quelles
conséquences insoupçonnées elle pourrait avoir ?
Je
me dois de mentionner ici pendant que j'ai la parole, pour soulager
mon noble ami Lord Brabazon de ses préoccupations, que la
concentration des liquides à vapoter nicotinés qu’il utilise ne
sera pas impactée. Elle n'aura pas à être homologuée par la MHRA.
Mais malheureusement je ne peux pas dire la même chose à mon noble
ami Lord Cathcart, qui, à 2,4%, est au-dessus des 2%, le taux limite
pour l’obligation d’enregistrement. Mais j'y reviendrai plus en
détail dans une minute, si je le peux.
Je pourrais
peut-être revenir sur quelques-unes des craintes que les nobles
Lords ont exprimé à propos de la directive et voir si je peux
apaiser leurs esprits aujourd'hui. Il a été dit que la directive
interdit les arômes dans les liquides. Je dois préciser que cela
ne sera pas le cas. Par contre, les arômes qui posent un risque pour
la santé humaine ne devraient pas être utilisés ; nous sommes
probablement tous d'accord pour dire que c'est une règle
raisonnable. Il y a un additif appelé diacétyle, qui je pense est
aussi utilisé dans la fabrication du popcorn [NdT : en fait
pour la fabrication d'une multitude d'aliments], et il y a d'autres
arômes où il existe des preuves qu’ils peuvent inflammer les
voies aériennes. Le noble Lord semble en douter, mais je pense que
le rapport RCP cite des preuves montrant que certains arômes peuvent
causer des dommages.
Il a également été dit que la
directive interdirait toute publicité et empêcherait les propriétaires
de magasins de communiquer avec leurs clients. Elle ne dit pas cela.
Les nouvelles règles n'empêchent pas de fournir de l'information
aux clients que ce soit en ligne ou dans les points de vente au
détail physiques, et elle interdit encore moins les forums en ligne,
les blogs ou les sites indépendants qui compilent des données. Une
certaine publicité sera également autorisée, par exemple la
publicité sur les points de vente, des panneaux publicitaires et des
notices, soumises aux règles énoncées dans les codes publicitaires
existants pour s'assurer que celles-ci ne font pas appel à des
personnes de moins de 18 ans ou des personnes non-éligibles à ce
produit. Il restera donc une vaste gamme de renseignements et
d'informations sur les produits disponibles pour les fumeurs qui
veulent acheter ces produits.
" Les nouvelles règles n'empêchent pas de fournir de l'information aux clients que ce soit en ligne ou dans les points de vente au détail physiques, et elle interdit encore moins les forums en ligne, les blogs ou les sites indépendants qui compilent des données. Une certaine publicité sera également autorisée, par exemple la publicité sur les points de vente, des panneaux publicitaires et des notices, soumises aux règles énoncées dans les codes publicitaires existants."
Lord
Stoddart de Swindon : Je suppose que les produits de
vapotage ne seront pas autorisés à la publicité à la télévision,
ais-je raison à ce sujet? Je vois à la télévision des annonces
d'entreprises pharmaceutiques pour Nicorette et ce genre de choses,
alors pourquoi diable ces produits seraient traités différemment?
Des préoccupations ont été soulevées quant
au coût de la notification pour les produits qui sont inférieurs à
20 milligrammes par millilitre. La MHRA a annoncé que la redevance
pour la notification sera de £150 par produit et a conduit tout ce
travail avec nos partenaires des autres États membres et l'industrie
Britannique pour élaborer et publier des conseils pratiques sur les
exigences en matière d'évaluation afin de réduire au minimum la
charge pesant sur les entreprises. Ainsi, nous devrons attendre pour
voir, mais je ne pense pas qu'il soit juste de supposer qu'il y aura
une diminution importante du nombre de produits sur le
marché.
Enfin, des préoccupations ont été exprimées
concernant le fait que la limite de 20 milligrammes par millilitre
[NdT: 2% de nicotine] ne répondra pas aux besoins des fumeurs qui
sont les plus dépendants et qu'ils ne pourront pas bénéficier de
la réduction des risques potentielle qu’offre ces produits. Encore
une fois, ce n'est pas le cas. Ces liquides nicotinés au delà de
20mg/ml peuvent être commercialisés après le 20 mai, mais ils
auront besoin d'une licence en tant que médicaments. En effet, le
Gouvernement serait même favorable à une plus large gamme
d'applications pour les produits sous licence. Le noble Vicomte, Lord
Ridley, dit qu'il n'y a qu'un seul modèle homologué à ce moment -
ce qui est vrai et qu'elle n'a pas été commercialisée de façon
appropriée. Mais le gouvernement souhaiterait plus de produits de
cette catégorie pour qu'ils puissent être mis à la disposition de
ceux qui, comme le noble comte, Lord Cathcart, en ont besoin et en
tireraient avantage.
Nous savons que le plus souvent les
produits achetés sont en-dessous de 20 milligrammes par millilitre,
même si nous ne savons pas le nombre exact au-dessus de cette
limite. Nous savons aussi que tout ce qui va jusqu’à ce taux
limite de nicotine répond aux exigences de la majorité des
utilisateurs actuels et contrebalance le risque d'exposition à la
nicotine des enfants avec les besoins des utilisateurs. La semaine
dernière, la Cour européenne a statué dans ce sens, arguant que
les dispositions énoncées dans la Directive sur les produits du
tabac, y compris celles qui limitent leurs taux, étaient
proportionnés et valides.
Ce serait une conséquence
involontaire majeure si, à la suite de la présente directive, moins
de gens renonçaient à fumer.
" Pour l'amour du ciel, si nous pouvions persuader tous les fumeurs de se mettre à la vape, ce serait un bond pour la santé publique fantastique. Pourquoi toute cette hésitation? Je ne comprends pas cela."Lord Prior de Brampton : Je pense que l'hésitation vient du fait que pendant un certain nombre d'années les preuves sur le vapotage n'étaient pas claires. Nombre d'éminents scientifiques estimaient qu'elle était potentiellement nocives; et ce n'était pas seulement le lobby du tabac. Il est désormais tout à fait clair, comme je l'ai dit plus tôt - Je suis catégorique sur ce que je dis - que la vape est de loin préférable au tabagisme. Cela ne change pas le fait que ni fumer, ni vaper, est probablement ce qu’il y a de mieux.
Lord
Snape : Le noble Lord Callanan, et moi-même avons
mentionné les produits nommés de tabac "chauffé –non-brûlé".
Je sais que stricto sensu, ils ne sont pas couverts par le règlement SI mais,
d'après ce que je comprends, ils sont couverts par la loi émanant
de Bruxelles comme un tout. Comme le Chancelier a mentionné dans son
budget qu'il cherchait une alternative aux cigarettes, je me demande
si le Ministre peut commenter sur les intentions futures du
Gouvernement.
The Times du 2 mars 2016 |
Comte
Cathcart: Mes Lords, le noble Lord Hunt, a par deux fois
demandé si les autorités chargées de faire appliquer cette
directive le feront soit à la manière forte, soit subtilement. Le
ministre peut-il préciser ce qu'ils ont prévu de faire?
Lord
Prior de Brampton : J'espère certainement que
l'application de la loi sera plus dans le style Italien que dans la
tradition Britannique dans son application, si je puis m'exprimer
ainsi.
Lord
Stoddart de Swindon : Je suis l’obligé du Ministre
pour céder le pas encore une fois. Je comprends qu'il n'a aucun
pouvoir sur la fiscalité, mais, en tant que membre du Ministère, il
a l'opportunité de formuler des recommandations pour le Trésor.
Serait-il prêt à demander à son Ministère de recommander au
Trésor qu'il ne devrait instituer ni mettre aucune taxe, autre que
la TVA, sur le vapotage ?
Lord
Prior de Brampton : Mes Lords, je ne suis pas
responsable de la santé publique au Ministère de la santé mais je
vais en parler à mon honorable amie, Jane Ellison, qui est la
Ministre de la santé publique et lui recommanderai vivement vos
avis.
Le
vicomte Ridley : Mes Lords, je serais bref parce que
je sais que d'autres nobles Lords attendent pour commencer le débat
suivant. Je suis très reconnaissant à tous ceux qui sont intervenus
dans le débat : mes nobles amis Lord Brabazon, Lord Callanan et Lord
Cathcart; le noble Lord Stoddart, Lord Hunt et Lord Snape; le noble
comte, Lord Erroll; Et mon noble ami Lord Prior.
Je dis au noble
Lord Snape, qu'il paraît en grande forme. Il n'a pas eu les conseils
qu'il recherchait au sujet de sa santé et je ne suis pas
médicalement qualifié, mais il me semble aller bien.
Lord
Snape : Je m'excuse de vous interrompre, mais quelles
sont vos qualifications médicales pour me rassurer?
Le
vicomte Ridley : Je retire l'avis.
Je suis
d'accord avec les nobles Lord Stoddart Earl et Lord Erroll, qu'il
faut changer le vocabulaire dans ce domaine. En effet, j'utilise
moi-même à présent l'expression appareil de vape plutôt que
cigarette-électronique chaque fois que possible. Car c’est plus
logique, cela a plus de sens et c’est une désignation plus courte.
J'ai également été fasciné de me rappeler à l'écoute du noble
comte Lord Erroll, comment on pouvait se tenir éveillé sur
l'autoroute avant que le Red Bull n’ait été inventé. Je ne me
rendais pas compte que la cigarette ait eu cet effet.
Je voulais
initialement présenter une Motion de regret pour exprimer ma
profonde insatisfaction à l'égard de la directive et la façon dont
elle est transposée dans la loi, mais les meilleures chances
d'obtenir un débat avant la fin de la session était par le biais
d'une Motion de note. Je suis sûr que le Grand Comité en prendra
note. Je pourrais peut-être faire quelques autres remarques brèves.
Mon noble ami Lord Brabazon a mentionné le fait que fumer est perçu
comme rétrograde, dépassé, has-been en ce moment: il pèse
beaucoup plus lourdement en terme de coût et de souffrances sur
davantage de pauvres que sur les personnes riches. Ce n’est pas un
tueur à égalité de chances, si je puis m'exprimer ainsi.
Je
suis très reconnaissant à mon noble ami Ministre pour le ton avec
lequel il a répondu, très différent de celui de son prédécesseur lorsque nous avions débattu de cette question il y a environ deux
ans dans cette salle. Et notamment pour sa déclaration sans
équivoque que c'est une bonne chose pour les fumeurs de se mettre au
vapotage. J'ai été également sensible de l'entendre préciser, et
je vais le suivre au fur et à mesure de l'avancée, que bien que la
directive empêche la publicité, elle n'empêche pas les campagnes
d'information publique pour faire passer le bon message aux fumeurs.
Grâce à cela, et la promesse d’une mise en œuvre de la directive
à la manière douce, à l’italienne, nous pouvons clore.
La Motion est acceptée.
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