La Commission européenne exige des modifications du projet d'interdiction des arômes de vape au Danemark
En plus de l’interdiction des arômes de vapotage, le projet notifié par le ministre de la Santé danois Magnus Heunicke veut notamment imposer des emballages neutres aux produits de vape et l’interdiction de visibilité des produits dans les lieux de ventes, avec une exception à l’intérieur des vapeshops. L’avis de la Commission européenne allonge le délai avant adoption du projet de loi jusqu’au 19 octobre. La manière dont va réagir Magnus Heunicke d’ici là à ces demandes reste inconnue. Alors qu'ils semblaient condamnés aux cigarettes ou au marché noir par leur gouvernement, l'avenir des vapoteurs et des fumeurs qui pourraient vouloir arrêter la cigarette à l'aide du vapotage au Danemark est désormais incertain.
Violation de l’article 7 §12 de la TPD
En voulant interdire les arômes de vapotage, le projet de loi notifié par le Danemark contrevient à cet article. La Commission européenne a donc demandé au gouvernement danois de modifier son projet de loi, sous peine de saisir la Cour de justice européenne (CJUE) en vertu de l’article 258 du traité de fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).
Un plan bâclé sans évaluation sérieuse de ses conséquences
ETHRA ne lâche pas l’affaire
L’European Tobacco Harm Reduction Advocates (ETHRA) enfonce d’ailleurs le clou dans une lettre ce 21 août à la Commission et au ministre de la Santé danois. « Nous craignons que le projet de loi ne prive les 786 000 fumeurs adultes du Danemark d’un moyen de sortir de la cigarette combustible mortelle et rendra également très difficile pour les 250 000 vapoteurs au Danemark de rester sans fumée », explique, dans sa communication partagée sur son site, la plateforme qui regroupe 22 associations de défense d’utilisateurs de moyens à risques réduits, dont l'association danoise DADAFO.
Le Secrétariat d’État à l’industrie français brille par son absence
La filière de la vape indépendante a pourtant permis à plus de 100 000 Français par an de sortir du tabagisme depuis 2011, selon l’évaluation de Santé Publique France (SPF). Des milliers d’emplois ont été créés et les producteurs de liquides sont parmi les plus pointus au monde. VDLV, un des fleurons de la filière française, a même entamé un mouvement de relocalisation de la production de nicotine, comme le rapporte par exemple un sujet de France 3 cette semaine. Mais le Secrétariat d’État à l’industrie n’a pas consacré quelques heures à défendre son secteur avec une soumission face au plan danois de massacre du vapotage. On hésite entre trahison et incompréhension des enjeux pour qualifier cette attitude.
Le sujet de France 3 du 22 août sur la production de nicotine en Corrèze pour arrêter de fumer avec la vape :
Il me semble que tu pointes une incapacité des entreprises de vape indépendantes à se défendre et défendre leurs clients? Comment l'expliquer? Manque de compréhension de la marche à suivre? Manque de personnes qualifiées pour intervenir? En revanche, la réaction de la Commission est intéressante... y-a-t-il eu des changements dans le personnel ou une évolution de la perception du sujet? comment? A suivre...
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