Le Gouvernement italien confirme son massacre de la vape indépendante
"Malgré
les tentatives de négociation, le gouvernement n'a pas cédé. Il
voulait dévaster le secteur de la vape indépendante".
Le dépit pointe dans le
compte-rendu de Stefano Caliciuri de SigMagazine.
Aujourd'hui par 21
voix contre 12, une majorité de la Cinquième Commission des
députés a validé l'amendement de réforme du secteur du vapotage
en Italie. Le texte, proposé initialement pour sauver la vape
du massacre
de l'amendement Vicari, assouplit seulement les conditions
d'exercer des magasins physiques existants. Ils n'auront besoin que
d'une simple autorisation de l'Administration des douanes (AAMS), au
lieu de l'obtention d'une licence que prévoyait la version
précédente, pour continuer leur activité. Cependant la viabilité
de leur commerce semble bien compromise par les autres règles qui
seront en vigueur au 31 mars prochain.
L'interdiction
totale d'achat à distance de liquides de vapotage, y compris aux sites basés en Italie, va pousser des millions d'utilisateurs italiens dans la
zone grise. D'autant plus que les achats par voie légale subiront
une taxe anti-vape de 0,37344€ par ml de liquide, qu'il soit avec
ou sans nicotine. Avec la TVA, une fiole de 10 ml rapportera près de
5€ de taxes à l'Etat italien. Le Gouvernement a aussi fait
rejeter la proposition de report d'impôt et de dette qui aurait
permis aux entreprises du vapotage d'adoucir le coup porté par cette
taxation. "Ceci
concerne des centaines de millions d'euros. Un coup dur qui va
toucher toute la chaîne d'approvisionnement à partir de sa base",
déplore à chaud Stefano Caliciuri. Ce nouvel amendement doit être approuvé
et officialisé par le Sénat ce jeudi.
Ces
derniers jours, une négociation se déroulait entre le Gouvernement,
des parlementaires et l'Administration des douanes (AAMS) pour
arranger des conditions moins néfastes au secteur du vapotage. Une
taxe moins lourde (à hauteur de 1,90€ par fiole) et l'autorisation
de vente sur internet étaient notamment envisagées. Avant le
week-end, les négociations semblaient bien parties et la députée
Alessia Rotta se montrait
plutôt optimiste. En dépit des concessions lourdes faites par
le monde de la vape italienne, le Gouvernement a préféré
l'écraser. De son côté, bien que toujours prise
dans une affaire de corruption par ailleurs, la
Sénatrice Simona
Vicari a nié, dans le journal L'eco del Sud, que
son amendement à
l'origine de cette mise à mort de la vape indépendante soit "un
"grand cadeau" fait au lobby du tabac qui va favoriser la
mort de milliers de personnes".
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