Plus de 17'000 signatures pour la légalisation du vapotage en Thailande
De nouvelles d'arrestations de vapoteurs ce mois en Thaïlande ont propulsé le débat sur le vapotage au premier plan. Parmi les multiples arrestations, dont au moins un touriste, les médias ont notamment relayé les images de la détention violente de Manussaya Yaowarat, plus connue sous le pseudo de Flukesri Maneedeng sur le web thaïlandais. La jeune femme de 29 ans a été incarcérée, et sa voiture saisie, pour possession d'une vapoteuse et d'une fiole de liquide qu'elle a reconnue utiliser pour ne plus fumer. "Quel crime ais-je commis?", hurle t-elle aux policiers la violentant sur une vidéo qui a fait le tour du web puis des chaînes TV. Cette affaire a mis en relief les revendications de l'association des usagers du vapotage en Thaïlande (ECST). L'association, vient de soumettre à l'Assemblée législative nationale une pétition munie de plus de 17'000 signatures pour demander la légalisation du vapotage.
"Jusqu'à présent, personne dans le secteur de la santé publique n'a été disposé à débattre avec moi à la télévision publique", remarque Maris Karanyawat, représentant de l'ECST. "Pourtant, tout ce que nous voulons, c'est le droit de pouvoir choisir une alternative plus saine que le tabac traditionnel", précise t-il au Bangkok Post du jour. Du coté des autorités sanitaires, le déni de la réduction des méfaits est totale. "Le Département de Lutte contre les Maladies (DDC) et les réseaux anti-tabac insistent sur le fait que le vapotage est beaucoup plus dangereux pour la santé que les cigarettes de tabac", rapporte le Bangkok Post. A l'opposé des conclusions des rapports scientifiques britanniques de Public Health England et du Royal College of Physicians s'étonne le journal.
Siripol Yodmuangcharoen, responsable de l'Assemblée législative, confirme avoir reçu la pétition de l'ECST. Il note que 160 pays dans le monde autorisent la vente de vapotage, contre 15 prohibitionnistes, selon le Bangkok Post. En attendant une éventuelle avancée au pays du Thaïland Tobacco Monopoly, Pol Col Krissana Pattanacharoen, porte-parole adjoint de la police, rappelle que l'importation de produits de vapotage peut être sanctionné jusqu'à 10 ans de prison et une lourde amende, tandis que la simple possession est passible de cinq ans d'emprisonnement. Une politique de répression des personnes arrêtant de fumer à l'aide du vapotage soutenue par l'Organisation Mondiale de la Santé, qui la cite en modèle à suivre avec la Corée du Nord.
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