[Bref] L'internationale des vapoteurs demande au Gouvernement italien de supprimer la surtaxe scélérate et le régime de monopole
Il faut en finir avec la situation absurde et délétère de la surtaxe anti-vape et du régime de monopole de l'Administration des Douanes et des Monopoles (ADM - ex-AAMS) en Italie. C'est en substance le message envoyé par INNCO, le réseau international des organisations de consommateurs de nicotine à risque réduit, au Premier ministre Conte et ses vices-Premiers ministres Salvini et Di Maio. Représentant 38 associations d'usagers, dont l'association des vapoteurs italiens ANPVU, INNCO demande "la supression de la taxe régressive sur le vapotage, le rétablissement des ventes en ligne et l'élimination du régime de l'ADM" dans la lettre également adressée au Ministre de l'économie Tria, la présidente de la Commision finance du Sénat Comaroli et les sous-Secrétaire au gouvernement Garavaglia et Castelli.
Le pire est pour les usagers et la santé publique
"Le régime de l'administration autonome des monopoles d'État limite la vente de vapotage aux buralistes, aux pharmacies et aux magasins agréés par la même administration, l'interdiction des ventes en ligne et transfrontalières, le niveau drastique de taxe sur les "consommables" imposée aux liquides et ses ingrédients et les normes floues ont décimé ce qui était autrefois le secteur à la plus forte croissance de l'Union Européenne (UE). Le résultat est une perte énorme pour l'économie italienne et le secteur italien du vapotage. Mais le pire préjudice est porté par les consommateurs de nicotine et la santé publique", explique la lettre d'INNCO publiée par le site italien spécialisé SigMagazine.
En 2014, le gouvernement d'alors avait créé une catégorie de "liquides d'inhalation contenant ou non de la nicotine", pour les taxer à hauteur de 4€ la fiole de 10 ml selon une règle d'équivalence ahurissante par rapport aux cigarettes de tabac. "Le gouvernement italien précédent avait défendu cette politique en tant que réponse fiscale légitime nécessaire pour compenser la chute des revenus du tabac. La santé des ex-fumeurs qui sont passés à un produit nicotiné présentant un risque au moins inférieur de 95% était et continue d'être totalement ignorée", regrette l'organisation internationale.
Que deviennent les promesses de Matteo Salvini?
Bien que "la coalition au gouvernement se soit engagée à cet égard dans son "contrat" de 57 pages. Et que l’honorable Matteo Salvini a promis personnellement à la filière et aux consommateurs de vapotage en janvier de supprimer la taxe", rien ne se trouve dans le budget du Gouvernement soumis ces derniers jours au Sénat. Au contraire, la hausse des taxes tabac envisagée se répercuterait automatiquement contre le vapotage en raison de la loi de 2014, accroissant l'inégalité de traitement en défaveur du produit à risque réduit sans tabac ni combustion.
Marché noir, discrimination et protection du tabagisme
Les conséquences de la situation actuelle pour les usagers sont pourtant manifestement néfastes. "Loin de "maintenir la qualité", les restrictions actuelles ont considérablement accru le potentiel de circulation d'ingrédients illégaux non testés de provenance inconnue: un risque potentiel pour la santé de l'utilisateur et une perte de revenus pour l'économie", témoigne la lettre du réseau d'usagers.
"L'interdiction des ventes intérieures en ligne a un impact direct sur les personnes vivant dans les zones rurales ayant peu ou pas d'accès aux magasins spécialisés. Le succès du vapotage en substitution du tabac dépend souvent de l'accès du consommateur à un large éventail de choix pour personnaliser à la fois le "vaporisateur" et le goût du liquide. Cela dépend aussi beaucoup de l'accès des nouveaux utilisateurs aux conseils et instructions personnalisées des spécialistes indépendants des produits de vapotage", dénonce INNCO. Le Gouvernement italien prendra t-il enfin en considération les demandes des usagers?
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